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Brexit : Theresa May n'a pas présenté "de nouveautés majeures" pour un accord, selon l'UE

La Première ministre britannique s'est adressée aux 27 autres chefs d'Etat ou de gouvernement lors d'un sommet à Bruxelles, alors que les négociations sur les conditions du Brexit patinent toujours.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La Première ministre britannique Theresa May lors de son arrivée au conseil européen, mercredi 17 octobre à Bruxelles (Belgique). (ALEXEY VITVITSKY / SPUTNIK / AFP)

Le Brexit patine. La Première ministre britannique Theresa May n'a pas présenté de "nouveautés majeures" au cours de son intervention d'une demi-heure devant les 27 autres chefs d'Etat ou de gouvernement sur le Brexit lors d'un sommet à Bruxelles, selon le président du Parlement européen Antonio Tajani. Ce dernier ajoute tout de même que la dirigeante britannique s'est montrée "disponible" et de "bonne volonté". Elle n'est toutefois pas invitée au dîner qui se tient dans la soirée.

Ce sommet européen est censé marquer la fin des négociations sur la sortie du Royaume-Uni de l'UE, prévue pour le 29 mars 2019. Mais les dernières discussions sont restées vaines, butant principalement sur la solution qui permettrait d'éviter le rétablissement d'une frontière physique entre l'Irlande et l'Irlande du Nord, afin de sauvegarder les Accords de paix de 1998.

>> Brexit : pourquoi le sort de l'Irlande du Nord empêche les négociations d'aboutir

"Nous avons besoin de plus de temps"

"Le temps est venu" pour un accord, avait pourtant déclaré Theresa May à son arrivée. "En travaillant intensivement et étroitement, nous pouvons parvenir à cet accord", estimait-elle, jugeant même cet objectif "réalisable". La dirigeante britannique avait tenu plusieurs rencontres bilatérales pour préparer le sommet ; avec le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et celui du Conseil européen, Donald Tusk, ou encore le président français Emmanuel Macron.

Mais le négociateur en chef de l'UE, Michel Barnier, a donné le ton avant l'intervention de la Première ministre. "Nous avons besoin de temps, de plus de temps" pour arriver à un compromis à la fois sur les conditions du divorce et sur la future relation. "On a la volonté collective d'avancer mais nous n'y sommes pas encore", avait déclaré pour sa part Emmanuel Macron, qui avait tenu à faire passer un message de "confiance" mais aussi "d'urgence".

"Quand l'accord sera soumis au parlement, la procédure suivant laquelle il sera voté doit permettre une décision sans équivoque et qui soit claire pour les Britanniques", écrit Dominic Raab, ministre du Brexit. En cas d'accord, en effet, rien ne dit qu'il sera adopté à la chambre des Communes, tant le plan de sortie de l'union de Theresa May divise le parti conservateur dans son état actuel. Ce point constitue une autre inquiétude pour l'UE.

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