L'ancien maire de Londres et leader de la campagne anti-UE, Boris Johnson, est nommé ministre des Affaires étrangères britanniques
L'ancien maire de Londres, connu pour son caractère fantasque, a été l'un des chefs de file du camp du Brexit durant la campagne sur le référendum européen.
Le symbole est fort. Sitôt investie Première ministre du Royaume-Uni par la reine Elizabeth II en remplacement de David Cameron, Theresa May a nommé Boris Johnson au poste de ministre des Affaires étrangères. L'ancien maire de Londres, connu pour son caractère fantasque, a été durant la campagne sur le référendum européen l'un des chefs de file du camp du Brexit. Pressenti pour devenir Premier ministre, il avait de lui-même renoncé à prendre la tête du gouvernement.
Pas directement chargé du Brexit
Son rôle dans les relations futures entre la Grande-Bretagne et le bloc communautaire européen devrait toutefois être limité. Theresa May a en effet créé un nouveau ministère spécialement chargé de la question du départ du pays de l'Union européenne. Ce portefeuille sera occupé par David Davis, figure bien établie du parti conservateur et ancien rival de David Cameron pour prendre la direction des Tories en 2005.
Farouche partisan de la séparation entre Londres et Bruxelles, David Davis, 67 ans, devra gérer les termes de ce divorce avec les 27 autres Etats membres de l'UE dès que la Grande-Bretagne aura invoqué l'article 50 du Traité de Lisbonne. Cet article prévoit une période de deux années pour négocier le départ d'un Etat membre.
Un partisan du "Remain" aux Finances
Parmi les autres membres du gouvernement dont la tâche sera compliquée par le Brexit se trouve Philip Hammond. Ancien ministre des Affaires étrangères, il hérite de la chancellerie de l'Echiquier, poste équivalent à celui de ministre des Finances. Il succède ainsi à George Osborne, proche de David Cameron et qui a présenté sa démission.
Philip Hammond va devoir trouver les moyens de relancer une économie britannique qui montre des signes de ralentissement et est menacée de récession depuis le référendum du 23 juin. Le ministre, qui a fait campagne en faveur de maintien (Remain) dans l'UE, pourrait déterminer une nouvelle trajectoire budgétaire après que son prédécesseur George Osborne a renoncé à son objectif d'un excédent d'ici 2020.
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