Le Premier ministre britannique sommé de publier un rapport sur les ingérences russes dans la campagne de 2016 sur le Brexit
Après un débat lundi à la Chambre des Lords, le sujet a fait l'objet d'un vif débat mardi à la Chambre des communes, la chambre basse du Parlement. En cause : la campagne du référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne.
Boris Johnson fait à nouveau face à la fronde des parlementaires. Le Premier ministre britannique était, mardi 5 novembre, sous la pression du Parlement et de l'opposition qui demandent la publication, avant les élections du 12 décembre, d'un rapport sur les ingérences russes dans la politique du Royaume-Uni. Le président de la commission parlementaire du renseignement et de la sécurité (ISC), Dominic Grieve, a appelé Downing Street à publier le rapport de 50 pages rédigé par cette instance afin qu'il puisse être examiné par le Parlement avant les élections.
Après un débat lundi à la Chambre des Lords, le sujet a fait l'objet d'un vif débat mardi à la Chambre des communes, la chambre basse du Parlement, qui doit être dissoute mercredi avant les législatives anticipées. Jugeant, dans le quotidien The Guardian, "hallucinante" cette non-publication, Dominic Grieve a affirmé à la Chambre des communes que l'absence d'explication pour justifier un tel délai était "sans précédent".
"Qu'avez-vous à cacher ?"
Selon le journal, le rapport examine les tentatives d'ingérence russes dans la campagne du référendum de 2016 sur le Brexit, y compris des tentatives d'infiltration du Parti conservateur de Boris Johnson. S'il n'est pas publié avant mardi soir, tant que les députés siègent encore, il ne pourra pas l'être avant que le comité ne soit reformé – ce qui après les élections de 2017 avait pris "presque six mois", a dénoncé Dominic Grieve.
Emily Thornberry, chargée des questions internationales au sein du Labour, principal parti d'opposition, a jugé "totalement injustifiable" le report de la publication, "clairement motivé par des motifs politiques". "Qu'avez-vous à cacher ?", a-t-elle lancé à l'adresse du gouvernement.
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