La justice anglaise déboute des "anti-Clémenceau"
Le Clémenceau bientôt au coeur d'un nouveau feuilleton judiciaire ? Après ses pérégrinations du printemps 2006, et 18.000 km parcourus entre la France et l'Inde où le porte-avions devait être désamianté, le navire vétuste est à quai à Brest, depuis plus de deux ans.
Il doit désormais partir en Angleterre, pour être démantelé dans un chantier naval du nord-est du pays, par la société Able UK, à Hartlepool très précisément. Mais l'importante quantité d'amiante que le Clémenceau contient toujours suscite les craintes d'une association locale, Friends of Hartlepool.
Celle-ci a été déboutée aujourd'hui, après avoir déposé au début du mois de septembre un recours devant la Haute cour de Londres, pour empêcher le démantèlement du navire, et plus généralement son acheminement au Royaume-Uni.
"Nous pensons que c'est commettre une grave injustice que de
forcer une petite ville, qui a déjà supporté de manière
disproportionnée les conséquences néfastes d'industries polluantes
et affiche un taux de cancer parmi les plus élevés du Royaume-Uni, à
accepter les déchets toxiques de la France", avait dit à l'époque Jean Kennedy, une militante de l'association.
Les plaignants devraient rapidement fait appel, ce qui suspendrait encore un peu plus la situation du Clémenceau.
Matteu Maestracci
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