La justice belge s'oppose à la naturalisation de Bernard Arnault
L'homme d'affaires le plus riche d'Europe n'a pas pu prouver qu'il avait sa résidence principale en Belgique depuis au moins trois ans.
La nationalité belge ne s'obtient pas sur un claquement de doigts. Le procureur de Bruxelles s'est prononcé, vendredi 11 janvier, contre la naturalisation du milliardaire français Bernard Arnault. L'homme d'affaires le plus riche d'Europe n'a pas pu prouver qu'il avait sa résidence principale en Belgique depuis la période requise d'au moins trois ans, a précisé un porte-parole du parquet. "Il y a aussi une enquête préliminaire sur ses activités en Belgique", a-t-il rappelé.
Le directeur général du groupe de luxe LVMH avait formulé en septembre une demande de naturalisation. Ses détracteurs l'accusent de vouloir s'exiler pour des raisons fiscales, ce qu'il nie. Un porte-parole de LVMH à Paris a souligné vendredi que la décision du procureur était "une étape dans le processus de demande de double nationalité qui ne préjuge en rien son issue".
LVMH dit respecter la législation fiscale belge
Les résidents belges, qu'ils aient ou non la nationalité, ne sont pas imposés sur la fortune. Les plus-values sur les actions de sociétés sont également exonérées d'impôt. Le patron de LVMH a plusieurs entreprises en Belgique : certaines ont leur siège dans de modestes immeubles d'habitations bruxellois, d'autres dans un immeuble en verre de la très chic avenue Louise, au cœur de la capitale. Le groupe LVMH soutient que les activités des sociétés du groupe Arnault et LVMH sont bien réelles et qu'elles respectent la législation fiscale belge.
La presse nationale rapportait en décembre que l'Office des étrangers, l'organisme chargé de rendre un avis en première instance sur les demandes de naturalisation, avait émis un avis négatif auprès de la commission parlementaire chargée de l'examen du dossier de Bernard Arnault.
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