La ligne à très haute tension entre la France et l'Espagne sera enfouie
Fin de la controverse. La ligne de 400.000 volts ne traversera pas les Pyrénées. Pas de pylônes qui défigurent le paysage ; pas de désagréments pour les habitants des Pyrénées-Orientales et de la Catalogne espagnole.
_ Jean-Louis Borloo a tranché. Le ministre de l'Ecologie s'est même engagé à ce que l'Etat prenne en charge le surcoût financier engendré par la décision. Car celle-ci multipliera par sept le budget des travaux.
Perpignan-Barcelone, la ligne sera enfouie dans le sol ou dans la mer. C'est cette dernière hypothèse qui a en tout cas les faveurs du maire de Perpignan et du président du conseil général : “un passage sous-marin probablement moins coûteux, sans expropriation, ni gros chantier”". De plus, ajoute Jean-Paul Alduy en forme de boutade, “il n'y a pas de maires en mer”.
_ La décision finale sur le futur tracé de la ligne sera vraisemblablement annoncée en juin, lors d'un sommet franco-espagnol.
Les associations écologistes sont soulagées. Elles regrettent seulement qu'il ait fallu sept ans de mobilisation. 10.000 personnes avaient manifesté le mois dernier.
_ Car l'impact des lignes à très haute tension sur la santé est assez mal connu. On le sait, ces lignes développent des champs électromagnétiques, dont on ne connaît pas vraiment les effets sur l'homme. Des études internationales n'ont pas pu établir formellement un risque sur la santé. Néanmoins, ces dernières semaines, la ministre de la Santé s'était déclarée favorable à une mission parlementaire.
Guillaume Gaven
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