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Le chef des services de renseignement nommé Premier ministre en Roumanie

Quelques heures à peine après la démission du premier ministre Emil Bloc et de son gouvernement, le président roumain a nommé son successeur. 

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président roumain Traian Basescu (à droite), annonce la désignation au poste de Premier ministre de Mihai Razvan Ungureanu, à Bucarest, le 6 février 2012. (DANIEL MIHAILESCU / AFP)

Le président roumain Traian Basescu a nommé lundi 6 février le chef des services de renseignement extérieur, Mihai Razvan Ungureanu, au poste de Premier ministre. Plus tôt dans la journée, le gouvernement de centre-droit d'Emil Boc avait présenté sa démission.

Historien de formation âgé de 43 ans, Mihai Razvan Ungureanu a été ministre des Affaires étrangères entre 2004 et 2007 avant d'être nommé à la tête du Service d'information extérieure (SIE). Toujours professeur d'histoire à l'Université de Bucarest, il parle couramment plusieurs langues, dont le français, l'anglais et l'allemand. "Les réformes vont continuer, la plus-value que j'apporte réside en ma capacité d'être un bon administrateur", a-t-il assuré, aussitôt après sa nomination. Il dispose maintenant de dix jours pour former son équipe et obtenir l'aval du Parlement. 

Un "contexte délicat"

"La première priorité du nouveau gouvernement sera de rétablir graduellement le pouvoir d'achat des Roumains qui ont payé la facture des mesures de stabilisation macroéconomique", a souligné le président. Le nouveau gouvernement devra également "continuer à lutter contre la corruption, si possible de manière encore plus efficace, et notamment celle qui implique des représentants du pouvoir", a-t-il ajouté alors que le pays a connu ces dernières semaines une vague de contestation croissante dans la rue.

Mihai Razvan Ungureanu s'est dit conscient du "contexte délicat" dans lequel il assume ces fonctions. Toutefois, il a indiqué qu'il entamerait dès mardi matin des discussions avec les partis de la coalition au pouvoir pour former rapidement un gouvernement. L'opposition réclame quant à elle des élections anticipées.

L'ancien Premier ministre, Emil Bloc, issu du Parti démocrate-libérale était accusé, avec le président Traian Basescu, d'être à l'origine d'une forte baisse du niveau de vie, notamment en raison de différentes mesures d'austerité imposées au pays.

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