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Le dernier gazoduc en service de la Finlande à l'arrêt en raison de dégradations suspectes

Les enquêteurs estiment que les dommages ont probablement été provoqués par une "force mécanique" d'ampleur.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le patrouilleur offshore Turva des gardes-frontières finlandais opère une mission de surveillance, en mer, près de l'endroit où le gazoduc "Balticconnector" endommagé est localisé, dans le golfe de Finlande, le 11 octobre 2023. (HANDOUT / LEHTIKUVA/FINNISH BORDER GUARD / AFP)

Le gestionnaire du réseau gazier finlandais a annoncé, dimanche 8 octobre, la fermeture du "Balticconnector", le dernier gazoduc en service de la Finlande depuis l'arrêt des importations russes, en raison d'une suspicion de fuite. Suite à une enquête, le président finlandais Sauli Niinistö a annoncé mardi qu'il était "probable que les dommages causés au gazoduc et au câble de télécommunications résultent d'une activité extérieure". Privilégiant dans un premier temps la piste d'une explosion, l'unité de la police finlandaise chargée de l'enquête penche dorénavant en faveur d'une "force mécanique" pour expliquer les dommages causés sur le gazoduc.

Le câble de communication accompagnant le gazoduc a également été endommagé, a précisé mardi le ministre de la Défense estonien. Selon lui, le gazoduc a été endommagé à une profondeur de 60 m et le câble à une profondeur de 70 m. "L'ampleur des dommages est telle qu'ils ont dû être causés par une force, qui n'était pas, par exemple, un plongeur ou un petit robot sous-marin, les dommages sont plus massifs", a-t-il souligné. La ministre du Climat estonienne a toutefois assuré qu'il n'y avait pas de danger pour l'environnement et que l'effet n'était pas comparable aux dommages causés par la destruction du gazoduc NordStream, il y a un an.

Pour sa part, l'Otan a promis mercredi une "réponse déterminée" si les dégradations causées sur le gazoduc s'avéraient résulter d'une "attaque délibérée". "S'il est prouvé qu'il s'agit d'une attaque délibérée à l'encontre d'une infrastructure essentielle de l'Otan, alors évidemment, ce sera très sérieux, et cela produira une réponse unie et déterminée de la part de l'Otan", a précisé Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l'alliance militaire. Les travaux de réparation du gazoduc prendront "au moins cinq mois", a estimé mercredi le gestionnaire "Balticconnector".

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