Le FMI pointe des "échecs notables" dans le premier plan de sauvetage de la Grèce
Un mea culpa. Le Fonds monétaire international a reconnu
mercredi soir que le premier plan d'aide à la Grèce adopté en 2010 s'était
soldé par des échecs notables. Ce plan avait accordé 110 milliards d'euros au
pays en échange d'un plan d'économie drastique.
Dans
son rapport, le FMI pointe plusieurs raisons à cet échec. Il y a tout d'abord
les prévisions de croissances trop optimistes. Le Fonds tablait sur un retour
de la croissance en 2012 et une amélioration sur le front de l'emploi. C'est
l'inverse qui s'est produit. Les projections de dette publique grecque établies par le
Fonds ont elles aussi été balayées "dans une très large mesure",
reconnaît l'institution.
le FMI doute de l'efficacité de la troïka
Mais le FMI remet également en cause l'efficacité même de la troïka, la
structure qu'il forme avec la Commission européenne et la Banque centrale
européenne. Selon le rapport, cette cohabitation a obligé le Fonds à
"négocier d'abord avec les pays de la zone euro (...) et ensuite avec les
autorités grecques", créant une source d'"incertitude
considérable" alimentée par les hésitations et les revirements européens.
"Il n'y avait pas
de division claire du travail" au sein de la troïka, pointe le rapport,
qui ajoute que les Européens manquaient d'expérience et de "compétences"
sur des programmes d'aide liés à de très strictes conditions.
Selon le FMI, le plan de
restructuration massive de la dette privée finalement adopté en 2012 aurait dû être
mené dès 2010. Cela n'a pas été possible en raison de l'opposition des
Européens explique le Fonds monétaire international.
La troïka a en ce moment
en charge quatre plans de sauvetage dans la zone euro.
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