Le pape accepte la démission d'un évêque pédophile belge

Monseigneur Robert Vangheluwe a fait ses aveux par lettre. Un texte lu par le responsable de l'Église belge Mgr André Léonard lors d'une conférence de presse hier.
_ Le prélat belge y explique avoir "abusé d'un jeune garçon de son entourage il y a plusieurs années", alors qu'il n'était pas encore évêque. Il ajoute que "la victime en est encore marquée".

Le pape a donc accepté sa démission ce matin, c'est-à-dire en langage ecclésiastique sa " renonciation au gouvernement pastoral du diocèse de
Bruges [...] en conformité avec l'article 401, paragraphe 2, du code de droit canon". Cette disposition concerne la mise à la retraite pour "maladie"
ou "autres raisons graves", non spécifiées, avant l'âge légal de 75 ans.

C'est le premier évêque qui démissionne pour avoir commis lui-même des abus sexuels sur mineurs. Les autres prélats qui ont démissionné jusqu'à présent l'ont fait pour avoir couvert des hommes d'Église dont ils étaient les supérieurs.
_ Hier en l'occurrence, le pape a accepté la démission de l'évêque auxiliaire de Dublin Mgr James Moriarty, parce que des centaines d'enfants avaient subi des sévices sexuels de la part de prêtres dans son diocèse pendant plusieurs décennies.

L'Église belge, en tout cas, se dit surprise. Rien ne laissait supposer, selon elle, de tels actes de la part de cet évêque. L'Église belge qui affirme jouer la transparence. Nouvel archevêque de Belgique depuis janvier, Mgr André Léonard avait dénoncé le 4 avril dans une homélie un "silence coupable". Une commission d'enquête a été mise en place quelques jours plus tard, pour clarifier la façon dont le clergé belge
a traité dans le passé les affaires de pédophilie en son sein.

Cécile Quéguiner avec agences