Le Président Barroso devra patienter
La reconduction annoncée de José Manuel Barroso ne devrait pas intervenir cette semaineLa reconduction annoncée de José Manuel Barroso ne devrait pas intervenir cette semaine
Plusieurs ministres des Affaires étrangères de l'UE ont laissé entendre lundi que M. Barroso pourrait devoir attendre jusqu'à mi-juillet.
Les chefs d'Etat et de gouvernement, réunis à Bruxelles jeudi et vendredi, devraient se limiter à un soutien politique avant des discussions avec le Parlement dont la 1ère session plénière est fixé au 14 juillet.
"C'est un geste de respect à l'égard du Parlement européen (...) Ce n'est pas un geste de défiance à l'égard de M. Barroso", a déclaré le secrétaire d'Etat français aux Affaires européennes, Bruno Le Maire, à l'issue d'une réunion à Luxembourg des chefs de la diplomatie européenne.
"L'objectif du Conseil européen, c'est de prendre une décision politique sur la reconduction de M. Barroso. Mais nous estimons que la décision juridique doit être prise après un échange avec le Parlement européen (...) S'il se trouve que ces consultations sont positives, il peut y avoir une décision juridique qui intervienne le 15 juillet", a-t-il précisé. "Le Parlement a un pouvoir, nous l'avons dit dans la campagne. Le pouvoir du Parlement européen sera pleinement respecté", a-t-il encore fait valoir.
La négociation sur le processus légal se poursuit. "Cela n'est pas terminé. La négociation continue. L'important maintenant, c'est d'avoir cela sur les rails. Il y aurait une nomination politique, puis une consultation du Parlement suivie d'une nomination formelle", a indiqué à Reuters le chef de la diplomatie luxembourgeoise, Jean Asselborn.
Au delà de cette discussion légale, Bruno Le Maire a rappelé que si la France soutenait sans ambiguité la candidature de José Manuel Barroso à sa propre sucession, elle continuait d'exiger de ce dernier qu'il s'engage sur un programme politique de législature. "C'est M. Barroso et un programme de travail ou un programme de travail et M. Barroso. Voila la ligne très claire que soutient la France", a-t-il dit en précisant que "n'importe quel programme ne convien(drait) naturellement pas".
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