Le Royaume-Uni perd son triple A
Le Royaume-Uni avait la note
maximale depuis 1978. Le communiqué de Moody's est donc un évènement, une "gifle"
pour le gouvernement Cameron. Même si ce n'est pas une surprise : Moody's avait déjà lancé un
premier avertissement à Londres il y a tout juste un an. Plusieurs agences avaient estimé récemment que les
perspectives étaient négatives.
D'après Mody's la croissance
britannique nulle en 2012 va rester molle encore pendant plusieurs années et la
colossale dette du pays, près de 70% du PIB ne baissera pas au moins avant
- La
Grande-Bretagne, solidement arrimée à sa livre-sterling et à sa florissante
place financière, paraissait relativement à l'abri mais elle a fini par
retomber dans le collimateur des agences de notation après une nouvelle rechute
de son économie à la fin 2012.
"Nous avons droit à
un sévère rappel des problèmes de la dette auxquels est confronté notre pays"
(George Osborne)
Le ministre de l'Economie, George Osborne, a annoncé à l'automne une prolongation de l'austérité jusqu'en 2018. "Nous n'allons pas
tourner le dos à nos problèmes, nous allons les surmonter" , a-t-il précisé. Pour lui la
décision de Moody's est un encouragement à poursuivre les efforts budgétaires. La
rigueur continue donc, pas de plan B pour le moment, malgré les nombreux appels
en ce sens.
Moody's place le Royaume-Uni au même
niveau que la France avec toutefois une perspective stable, estimant que la volonté
politique et la solidité sous-jacente de l'économie du pays devraient permettre
d'aller vers une réduction de sa dette et un budget plus équilibré. D'autre
part l'économie
britannique reste selon l'agence hautement compétitive.
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