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Les deux chefs politiques d'ETA arrêtés dans les Pyrénées-Atlantiques

La police française, aidée de la Garde civile espagnole, a interpellé David Pla et Iratxe Sorzabal à Saint-Etienne-de-Baïgorry, près de Saint-Jean-Pied-de-Port. Avec Jose Antonio Urrutikoetxea, en fuite, ils formaient le trio à la tête de l'organisation séparatiste basque.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié Mis à jour
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  (Iratxe Sorzabal à gauche, David Pla à droite, sont deux des chefs politiques d'ETA © MaxPPP)

Des arrestations majeures. David Pla et Iratxe Sorzabal sont deux des trois chefs actuels de l'ETA, l'organisation séparatiste basque. La DGSI, la Direction générale de la sécurité intérieure, les a interpellés, avec l'aide de la Garde civile espagnole, dans une ferme de Saint-Etienne-de-Baïgorry, dans les Pyrénées-Atlantiques. Le ministère de l'Intérieur confirme ces deux arrestations ; le troisième chef d'ETA, Jose Antonio Urrutikoetxea,est toujours en fuite.

Ce qui n'empêche pas le ministre de l'Intérieur de crier victoire : "L'ETA est décapitée, démantelée" , s'est réjoui Jorge Fernandez Diaz. Iratxe Sorzabal, 43 ans, ancienne porte-parole de 1997 à 1999 de Gestoras, un nouvement de soutien aux prisonniers basques, a déjà été condamnée à plusieurs reprises à de la prison en France ces dernières années pour son appartenance à ETA. Membre du commando "Ibarla" dans les années 1990, elle est soupçonnée d'avoir participé à de nombreux attentats et plusieurs assassinats. Elle a eu un fils avec l'ex-numéro un de l'appareil militaire de l'ETA, Mikel Carrera Sarobe, alias "Ata", condamné notamment à la perpétuité en 2013 pour l'assassinat de deux jeunes gardes civils espagnols à Capbreton (Landes) en 2007. Iratxe Sorzabal formait avec David Pla, 40 ans, originaire de Pampelune (Navarre espagnole), le "comité exécutif" de l'organisation basque.

Selon le quotidien El Pai s, ce sont eux qui avaient annoncé, le 20 octobre 2011, "l'arrêt définitif des actions armées" de l'ETA. Depuis, l'organisation n'a plus commis d'attentat, vraisemblablement parce qu'elle n'en a plus les moyens.

 Deux autres personnes ont également été interpellées, un Espagnol et un Français - le propriétaire du gîte qui avait caché le couple, et un ami qui l'accompagnait. Des faux papiers et des armes ont été découverts sur place.

Les quatre personnes vont être placées en garde à vue - celel-ci peut durer jusqu'à 96 heures en matière de terrorisme - avant un probable transfert vers le parquet de Paris.

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