Les "hommes à abattre" des néo-nazis russes
La représentante d'une association moscovite de défense des droits de l'Homme a reçu un e-mail contenant une longue liste d'universitaires, de journalistes et de militants visés par ce groupe néo-nazi. "Ils ont dit qu'ils allaient me tuer, moi et mes collègues, à cause du travail que nous effectuons", a-t-elle dit, précisant que le message était signé d'un groupe se présentant sous le nom de BTO.
Les militants qui prennent la défense des minorités ethniques vivant en Russie font régulièrement l'objet de menaces des ultra-nationalistes russes sur leurs sites Internet. Le nom de Galina Kojevnikova avait déjà figuré sur ce genre de liste noire. "L'an dernier, ils ont même publié mon adresse", indique-t-elle. "Mais je n'avais jamais reçu une lettre comme celle-ci avant."
Le Comité de protection des journalistes, une organisation basée à New York, a appelé les autorités russes à réagir. Ces menaces interviennent alors que se multiplient assassinats et agressions de journalistes et de militants des droits de l'Homme en Russie. La journaliste Anastassia Babourova et l'avocat spécialiste des droits de l'Homme Stanislav Markelov ont été abattus par balles le 19 janvier en plein centre de Moscou.
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