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Les Italiennes dans la rue contre le "machisme" de Berlusconi

{"L'Italie n'est pas un bordel !"}. De Naples à Palerme en passant par Rome, des dizaines de milliers de femmes ont appelé à la démission du Premier ministre italien, accusé de salir l'image de la femme et du pays par ses scandales sexuels. D'autres rassemblements ont eu lieu hors d'Italie, notamment à Paris.
Article rédigé par franceinfo
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Ce n'est pas, loin de là, la première fois que Silvio Berlusconi fait face à un scandale sexuel. Jusqu'à présent, pourtant, le président du Conseil était resté populaire dans son électorat de base, les Italiennes d'âge moyen. Le "Rubygate" semble avoir marqué un tournant : le chef du gouvernement est notamment accusé d'avoir eu recours aux services d'une prostituée mineure au cours de soirées privées, désormais célèbres sous le terme de soirées "bunga bunga".

Une pétition lancée sur Internet a appelé les femmes à manifester ce dimanche leur indignation. "Nous aimons le sexe, pas le bunga bunga" disent les banderoles brandies par des dizaines de milliers de femmes à travers toute l'Italie. "L'Italie n'est pas un bordel !" scandent d'autres manifestantes, qui dénoncent les conséquences de ces scandales sur la dignité des femmes et sur la résurgence de vieux stéréotypes
machistes.

Dans la capitale, la Piazza del Popolo était noire de monde, avec
presqu'autant d'hommes "amis de la cause" que de femmes et de nombreux enfants.
Même si personne n'avançait de chiffre sur la participation, certains parlaient
de plus de 50.000 personnes.

"La politique de Berlusconi est insupportable. L'image de l'Italie et de la
femme est dégradée. Nous sommes devenus l'objet de risée" déplore une Italienne qui manifeste à Paris. Environ 150 personnes se sont rassemblées au pied du Sacré-Coeur pour appeler à la démission du Premier ministre.
_ D'autres rassemblements sont prévus aux Etats-Unis ou encore en Grèce.

Le parquet de Milan a réclamé mercredi la comparution
immédiate de Berlusconi devant un tribunal dans l'affaire du Rubygate. Les journaux publient depuis des semaines des
retranscriptions d'écoutes téléphoniques réalisées dans le cadre
de l'enquête et faisant état de grosses sommes d'argent liquide,
de jeux sexuels et de cadeaux reçus par des jeunes femmes après
avoir participé à des parties fines dans la villa de Berlusconi.
Le Premier ministre, 74 ans, clame son innocence, affirmant que la justice agit pour des "des
raisons subversives", afin de le chasser du pouvoir.

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