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Les Suisses votent sur le renvoi des criminels étrangers, et la fiscalité

Faut-il durcir la législation sur le retrait du droit de séjour des étrangers coupables d'infractions ? Faut-il augmenter les impôts des plus riches ? C'est à ces deux questions que devront répondre les électeurs suisses aujourd'hui.
Article rédigé par franceinfo
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Les Suisses sont appelés à s'exprimer sur deux textes ce dimanche.

  • Le premier propose de retirer le droit de séjour aux étrangers coupables d'infractions telles que "les viols, les délits sexuels graves, les actes de violence, le trafic de drogue ou encore l'abus de l'aide sociale". Il s'agit d'une initiative du parti de droite populiste UDC, celui-là même qui avait généré le vote sur l'interdiction des minarets il y a un an.
    Il s'agit en réalité de renforcer une législation existante, en rendant automatique le retrait du droit de séjour aux auteurs d'une liste d'actes élargie.

    Mais l'absence de prise en compte de la proportionnalité des délits a fait bondir les acteurs politiques du pays, qui jugent cette mesure contraire à la Constitution et au droit international. Pour apaiser la contestation, Berne a lancé un contre projet, visant à prendre en compte la gravité des délits, sur lequel les électeurs suisses devront se prononcer ultérieurement.

    Les enjeux politiques de cette votation sont très forts : le pays compte 21.77 % d'étrangers, et le parti d'extrême droite y est très fort, avec 30% des députés qui en sont issus.

    Selon un sondage de l'institut gfs.bern paru la semaine dernière, le "oui" à cette proposition l'emporterait à 54 %. Le parti socialiste suisse a confié craindre "un nouveau coup dur pour l'image de la Suisse".

  • Aux urnes ce dimanche, les électeurs suisses devront également dire s'ils souhaitent augmenter les impôts des plus grosses fortunes du pays. Un seuil minimum de 22% d'impôt sur les revenus nets dépassant les 250 000 francs suisses (187 000 euros) pour les personnes seules pourrait être instauré, ainsi qu'une augmentation de 0,5 % de la fiscalité pour les fortunes dépassant les 2 millions de francs. L'objectif étant de réduire la concurrence fiscale sur laquelle jouent certains cantons. Les milieux économiques dénoncent une mesure qui pourrait nuire à l'attractivité de la Suisse, et porter un coup à la souveraineté des cantons.

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