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Les télés publiques européennes: partout la diète au programme

La fermeture sans préavis de la télé publique grecque a été décidé, selon le gouvernement, pour faire des économies. Mesure spectaculaire, mais d'autres télévisions publiques en Europe sont au régime sec. Partout le même constat, l’Etat réduit sa dotation de fonctionnement.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La régie de ERT, la télévision grecque. (Ayhan Mehmet / Anadolu Agency )

                                           

 
    ARD et ZDF: Allemagne. C'est la redevance et un peu de publicité qui financent la télé publique composée des chaînes ARD, à la fois nationale et régionale, et ZDF. Cette dernière, l'équivalente allemande de France 2, doit économiser 75 millions d'euros d'ici 2016, sur un budget de 2 milliards. En 15 ans, la masse salariale de la chaîne a fondu de 15 à 20%, et ce n'est pas fini.
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    La Rai: Italie. Une institution qui a fréquemment montré son indépendance, notamment face à Silvio Berlusconi. La RAI, c'est 14 chaînes de télé et 12 radios. Elle emploie 11.400 salariés. Son chiffre d'affaires de 3 milliards d'euros provient pour plus de la moitié de la redevance. Malgré tout, elle doit aussi assainir ses comptes. Pour y parvenir, elle mise sur des départs en préretraite. La direction a commencé à négocier avec les syndicats un plan qui concerne 600 employés.
Dans le cadre des économies, la Rai a supprimé la diffusion du concours de Miss Italie !
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    TVE: Espagne. Bien évidemment la RTVE n’a pas échappé à la sévère crise économique qui secoue le pays. En 2012, le gouvernement a prévu de réduire de 200 millions d’euros l’enveloppe allouée à la télévision publique.
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    La BBC: Royaume-Uni. Qui ne connaît pas la BBC, la «vieille dame» ? 20.000 salariés, la télé et aussi la radio, pour un budget de 4,4 milliards d'euros. La BBC a perdu 5.000 salariés en 8 ans. Mais ce n’est pas fini. Son budget va baisser de 20% d’ici 2017. Soit près de 800 millions d’euros. Une purge sévère imposée par un gel de la redevance de six années. La BBC va donc supprimer 2.000 emplois.

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     La RTP: Portugal. Le gouvernement doit ici aussi trouver de l’argent pour boucler son budget. Dans un premier temps, il a envisagé de privatiser l’une des deux chaînes publiques. Tollé général, surtout lorsqu’un groupe à capitaux angolais s’est porté acquéreur. Désormais, on parle d’un plan de redressement qui prévoit la suppression de 600 emplois, soit le quart du personnel.

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    France Télévisions: France. France Télévisions se prépare à un vaste programme d’économies. Baisse des recettes publicitaires et de la dotation de l’Etat de 85 millions en 2013. En tout, elle devra faire entre 230 et 330 millions d'euros d'économies en trois ans. Des programmes sont déjà supprimés comme Taratata. Un plan de départs volontaires va bientôt être lancé par le groupe qui table sur la démission de 800 personnes.

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