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Londres : les meurtriers des étudiants français devant la justice

Le procès des meurtriers présumés de Laurent Bonomo et Gabriel Ferez s’ouvre aujourd'hui à Londres. Les deux étudiants français avaient été retrouvés sauvagement assassinés dans leur appartement de la capitale britannique en juin 2008. Sur le banc des accusés, Edward Famer, 33 ans, et Daniel Sonnex, 23 ans, ont décidé de plaider non coupable.
Article rédigé par franceinfo
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  (Radio France © AFP/ Scotland Yard)

Accusés d’avoir ligoté, bâillonné, torturé et tué leurs victimes, Nigel Edward Famer et Daniel Sonnex vont devoir répondre du double homicide de Laurent Bonomo et Gabriel Ferez devant la justice londonienne. Leur procès s'ouvre aujourd'hui au palais de justice de l’Old Bailey et doit durer six semaines. Un rendez-vous difficile mais nécessaire pour les parents des victimes qui veulent connaître les raisons d’une telle barbarie.

Le 29 juin 2008, Laurent Bonomo et Gabriel Ferez, tous deux âgés de 23 ans, avaient succombé à près de 250 coups de couteaux portés notamment au niveau du torse, du cou et de la tête. Leur appartement du quartier populaire de New Cross, la scène du crime, avait ensuite été incendié. Un crime que Scotland Yard avait qualifié d’“horrible”.

Nigel Farmer, un sans-abri britannique de 34 ans dont le visage ressemblait au signalement du suspect, s’était présenté dans un commissariat quelques jours après la découverte des deux corps. Les mains brûlées, il avouait être impliqué dans l'incendie de l'appartement.

Peu après, Daniel Sonnex, 23 ans, un délinquant qualifié de “dangereux” par les policiers, était interpellé. Il aurait été filmé par une caméra de surveillance alors qu'il tentait de retirer de l'argent avec la carte bancaire d'une des victimes.

Pourtant les deux suspects, qui risquent la prison à perpétuité, ont décidé de plaider non coupable. En novembre dernier, lors d’une précédente audience, ils n’avaient pas voulu reconnaître leur responsabilité dans les chefs d'accusation retenus contre eux : meurtres, séquestrations, incendie volontaire et cambriolage.

L’hypothèse d’un cambriolage qui a mal tourné a en effet un temps été soulevée. Les enquêteurs londoniens avaient établi que deux téléphones mobiles, deux consoles de jeux vidéo et deux cartes bancaires avaient été dérobés aux victimes. Mais “le motif ne colle pas depuis le départ. C'est une certitude”, a expliqué sur France 3 la mère de Gabriel Ferez, ajoutant : “on n'est pas dans un crime ordinaire, on n'est pas dans un crime crapuleux”. Pour l’heure, le mobile reste un mystère.

“Nous voulons que les coupables soient condamnés”, a déclaré Marie-Claire Sparrow, avocate londonienne de Françoise Villemot et des parents de Laurent Bonomo. Ils ont prévu d'assister à la totalité du procès. Olivier Ferez, le père de Gabriel, devrait également être présent.

Mikaël Ponge, avec agences

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