Londres : un portrait-robot diffusé
C’est un homme blanc, âgé de 30 à 40 ans, plutôt mince, au visage fin, aux joues creusées, lèvres gercées et légèrement fendues à plusieurs endroits. L'homme portait une casquette de base-ball de couleur claire, un haut sombre, un jean bleu et des chaussures de sport blanches.
C’est le suspect N.1 dans l’affaire du double meurtre de Laurent Bonomo et Gabriel Ferez, les deux étudiants français sauvagement assassinés il y a une semaine à Londres. C’est cet homme que plusieurs témoins ont assuré avoir vu s’enfuir de l’appartement, peu avant l’explosion et l’incendie qui ont détruit l’appartement du crime, dimanche dernier.
Scotland Yard a diffusé le portrait robot, juste après avoir relâché le jeune homme de 21 ans en garde-à-vue depuis 36 heures. Cet homme, arrêté à l’heure du laitier dans les rues de Londres samedi matin, a été remis en liberté sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui. Il avait un alibi solide et les images d'une caméra de surveillance auraient également permis de le mettre hors de cause.
Ce matin, la police britannique a annoncé l'arrestation d'un nouveau suspect, qui s'est apparemment rendu lui-même dans un poste de police du sud de la ville.
La moindre piste
Les enquêteurs ont également lancé un nouvel appel à témoin. Invitant les londonien à fouiller au plus profond de leur mémoire : "Le moindre bruit, un véhicule non aperçu auparavant et, peut-être aussi, le sentiment, en y réfléchissant, que quelque chose n'allait pas", a détaillé l'inspecteur Duthie qui dirige les investigations. Scotland Yard cherche en particulier à avoir une idée plus précise de l'heure à laquelle les deux étudiants ont été massacrés.
Gabriel Ferez et Laurent Bonomo, tous deux âgés de 23 ans et étudiants en biochimie à Polytech’Clermont (Puy-de-Dôme), ont été torturés, bâillonnés puis tués à l’arme blanche dimanche dernier, dans l’appartement loué par Laurent Bonomo pour la durée de leur stage à l’Imperial College de Londres. Un double meurtre d’une rare sauvagerie, les deux jeunes Français ont reçu au total près de 250 coups de couteau au torse, au cou et à la tête.
Sur la scène de crime, la police scientifique britannique poursuit ses relevés médico-légaux. Les enquêteurs travaillent également toujours sur la disparition des deux consoles de jeu et de l’ordinateur portable, estimant toujours que ce cambriolage, six jours avant le crime, puisse être lié aux meurtres.
Gilles Halais avec agences
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