Les députés PS déposent une proposition de résolution pour réaffirmer le "soutien indéfectible" de la France à l’Ukraine
A l'occasion de leur retour à l'Assemblée nationale, les élus socialistes veulent obtenir un "consensus large" des parlementaires sur le soutien de Paris à Kiev.
C'est un sujet plutôt consensuel dans une rentrée parlementaire des plus clivantes : alors que les députés retrouvent les bancs de l'hémicycle lundi 3 octobre, une déclaration du gouvernement sur la guerre en Ukraine est prévue dans l'après-midi, suivie d'un débat sans vote. A cette occasion, les députés socialistes (Nupes) ont déposé lundi une proposition de résolution "afin que l'Assemblée nationale affirme son soutien indéfectible à l'Ukraine", selon une information du média spécialisé Politico dont franceinfo a eu confirmation.
"On espère qu'il y aura un consensus large sur les points qu'on souhaitait mettre dans le débat", explique à franceinfo le député socialiste Arthur Delaporte, qui insiste sur l'objectif d'afficher "le plus clairement possible" le soutien des parlementaires à l'Ukraine, dont une partie des territoires a été annexée par Vladimir Poutine la semaine dernière. "L'Ukraine doit retrouver sa pleine souveraineté dans ses frontières internationalement reconnues", écrivent les députés, selon qui la Crimée et le Donbass, "c'est l'Ukraine".
Davantage de sanctions demandées
Dans cette proposition de résolution, les députés réclament "la cessation des activités d'entreprises françaises qui pourraient d'une manière ou d'une autre contribuer à soutenir la mobilisation décrétée par le pouvoir du Kremlin". Pour Arthur Delaporte, cela vise notamment des entreprises comme TotalEnergies, qui s'est retiré d'un champ gazier russe mais qui n'a pas abandonné toutes ses activités dans ce pays.
"Nous demandons enfin le renforcement des sanctions à l'égard de la Fédération de Russie", poursuivent les députés socialistes. Sur ce point, leurs voix diffèrent de celles des députés du Rassemblement national. Ces derniers ont plusieurs fois dénoncé l'impact de certaines sanctions, qui affaiblissent davantage les Européens que les Russes, selon eux. "Sur l'Ukraine, le RN n'a pas eu la même clarté que les autres partis", pointe Arthur Delaporte, pour qui le soutien de la France à l'Ukraine "pourrait être plus important" qu'il ne l'est aujourd'hui.
Cette proposition de résolution pourrait ne pas mener à un vote, comme le souhaitent les députés PS : elle doit en effet être inscrite à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale, décision qui relève du gouvernement ou de la conférence des présidents de la chambre basse. Minoritaires, les socialistes pourraient donc être éconduits sur ce texte.
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