Deux Russes lourdement condamnés pour un poème hostile à l'offensive en Ukraine

Les deux poètes avaient été inculpés pour "incitation à la haine" et "appels publics à commettre des activités contre la sécurité de l'Etat".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'artiste Artiom Kamardine a été arrêté violemment à son domicile, le 26 septembre 2022. Il est poursuivi pour "incitation à la haine avec usage de la violence ou menace de l'utiliser". (DR)

En Russie, la campagne de répression contre les voix dissidentes se poursuit. Un tribunal de Moscou a condamné, jeudi 28 décembre, deux poètes russes à des peines allant de cinq ans et demi à sept ans de prison. Artiom Kamardine et Iegor Chtovba avaient été arrêtés en septembre 2022 après avoir participé à une lecture publique à Moscou, sur la place Trioumfalnaïa, un point de rendez-vous de dissidents depuis la période soviétique.

D'abord poursuivis pour "incitation à la haine", ils ont été également inculpés d'"appels publics à commettre des activités contre la sécurité de l'Etat". Dans son discours final, posté sur Telegram par ses soutiens, Artiom Kamardine avait imploré le juge de le laisser "rentrer à la maison". Il avait promis en retour de se tenir à distance de tout "sujet sensible".

"Je ne suis pas un héros et aller en prison pour ce que je pense n'a jamais fait partie de mes plans."

Artiom Kamardine, poète russe

devant la cour

Artiom Kamardine avait été arrêté au lendemain de la lecture publique, à l'occasion de laquelle il avait récité un poème intitulé Tue-moi, milicien !, très hostile aux séparatistes prorusses de l'est de l'Ukraine. La petite amie du poète et son colocataire, présents au moment de son arrestation, avaient confié à franceinfo avoir entendu l'homme de 31 ans être passé à tabac et violé par les policiers.

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