Que vont devenir les Mistral ?

L'accord a été annoncé hier, mercredi 5 août : la France ne livrera pas les Mistral à la Russie. Depuis des mois, les deux pays étaient en conflit autour de ce contrat.

En novembre 2014, François Hollande décidait de suspendre la transaction et refusait de livrer à Vladimir Poutine les porte-hélicoptères construits à Saint-Nazaire en raison du conflit en Ukraine. Les Occidentaux dénonçaient alors le soutien de Moscou aux séparatistes.

"Il y a un vrai marché"

Depuis, la Russie réclamait le remboursement des sommes versées accompagnées d'indemnités, soit au total un peu plus de 1,2 milliard d'euros. Le montant final de l'accord n'est pas connu, mais le gouvernement français assure qu'il n'y aura pas d'indemnités.

A Saint-Nazaire, cet épilogue surprend. "Je trouve que c'est une bêtise. On aurait dû respecter le contrat", estime un habitant. Reste à trouver un nouvel acquéreur pour les Mistral. Plusieurs pays seraient intéressés. Selon François Heisbourg, conseiller à la Fondation pour la recherche stratégique, "il y a un vrai marché pour ce type de navires".