En Haute-Marne, une ex-enseignante apprend le français à des réfugiées ukrainiennes
A Châteauvillain, en Haute-Marne, une habitante bénévole propose des cours de français aux réfugiées ukrainiennes accueillies dans la commune. Objectif : leur fournir rapidement les rudiments de la langue de Molière pour leur permettre de s’intégrer. Des initiatives qui se multiplient partout dans le pays. #IlsOntLaSolution
Elles ne parlaient pas un mot de français il y a encore quelques semaines. Mais petit à petit, ces femmes ukrainiennes réfugiées à Châteauvillain en Haute-Marne apprivoisent le français, grâce à Annick Fleuriot, leur professeure bénévole. Gommer la barrière de la langue pour leur permettre de s’intégrer plus rapidement, même si l’apprentissage de notre langue n’est pas chose aisée. L’alphabet n’est pas le même, la syntaxe non plus, alors il faut aller à l’essentiel : "C’est vraiment pour faire des phrases simples comme "Je m’appelle...". On a travaillé aussi sur les nombres, les dates, pour qu’elles puissent dire combien d’enfants elles ont, quel est leur âge, etc. Donc là, on est en train de voir tout le vocabulaire de base, pour qu’elles arrivent à se débrouiller dans la vie de tous les jours".
Enseignante de formation, reconvertie dans l’agriculture, Annick Fleuriot n’a pas hésité une seule seconde quand les premiers réfugiés sont arrivés dans la commune à se porter volontaire pour aider ses personnes déracinées. Des histoires qui font écho avec sa propre histoire : "Je suis alsacienne et ma grand-mère a subi l’exode pendant la Seconde guerre mondiale, elle a dû partir en Dordogne, et s’est retrouvée dans la même situation que ces femmes. Donc j’ai pensé que c’était important de faire quelque chose pour elles. Comme on a accueilli ma grand-mère en Dordogne. Je fais le chemin inverse".
Des initiatives qui se multiplient
Comme Annick, ils sont des centaines de bénévoles partout dans le pays à assurer des cours de français pour les réfugiés adultes. Les enfants et les adolescents bénéficiant eux de ces cours dans les établissements scolaires où ils sont accueillis.
Il y a quelques semaines, nous avions rencontré près de Dieppe, Véronica Lemaître, une de ces professeurs de français bénévoles, en plein cours avec une famille ukrainienne au grand complet réfugiée chez des proches. Des élèves assidus, motivés par l’envie de se débrouiller seuls et surtout de trouver un emploi rapidement pour subvenir à leurs besoins.
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