Enjeux de pouvoir : l'ONU a-t-elle encore un rôle à jouer ?
Fustigée par le président ukrainien Volodymy Zelensky, l'Organisation des Nations unies n'est pas en mesure d'exclure la Russie, état-membre. Aujourd'hui, elle se démarque principalement en tant que soutien de poids pour les causes humanitaires.
Des frappes Russes ont eu lieu samedi 23 juillet au soir, sur le port d'Odessa. Et cela moins de 24 heures après l'accord sur les exportations de céréales ukrainiennes signé sous l’égide de la Turquie et de l'ONU. Cet ONU dont Volodymyr Zelensky ne cesse, depuis cinq mois, de dénoncer l'impuissance : "L’ONU est actuellement incapable d'exercer les fonctions pour lesquelles elle a été créé". Alors, l’ONU est-elle inutile ? L’ONU, aujourd'hui, c’est 193 pays des cinq continents, réunis, selon sa charte, pour préserver la paix dans le monde. Sa gouvernance, un système hérité de l'ordre mondial d'après-guerre.
Un rôle humanitaire important
À sa création en 1945, les cinq puissances victorieuses, États-Unis, Royaume-Uni, France, Russie et Chine s'attribuent un droit de véto sur les résolutions votées en assemblée générale. Ce droit protège aujourd'hui la Russie, pays attaquant, et les statuts empêchent de l'exclure. Lors du vote début mars, de la résolution condamnant l'invasion russe, la Chine, l'Inde et une quinzaine de pays africains ont préféré s’abstenir. Un renouveau des non-alignés qui change la donne. L’ONU, outil impuissant à résoudre les conflits armés, mais ses agences restent indispensables dans la défense des droits de l'homme, l'aide aux réfugiés et aux enfants. L’ONU reste surtout le seul endroit où les ambassadeurs des nations peuvent s'exprimer et échanger, même s'il s'agit d'un dialogue de sourds.
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