Guerre en Ukraine : à l’ouest du pays, la gare de Lviv, porte de l’exil
L’exode se poursuit aux frontières ukrainiennes. Le nombre de réfugiés est chaque jour un peu plus important. La ville de Lviv dans l’ouest du pays, loin des bombardements et des troupes russes, apparaît désormais comme une porte de sortie pour celles et ceux qui veulent quitter l’Ukraine.
Dans les couloirs sous les rails, ils sont des milliers. Des milliers pour une seule destination. Et parfois, ils perdent leur calme. "Ne poussez pas, nous avons un bébé, calmez-vous", lance une femme. Personne ne sait à quelle heure arrivera le train pour la Pologne. Sur le quai soudain, la sirène, l’alerte retentit. Mais pas question de rater un train. "Non, nous on ne descend pas à l’abri", dit une Ukrainienne.
Plus d’horaires ni de numéros de quai
Il faut courir, car le train est encore le moyen le plus sûr de voyager. Sur le quai, il y a ceux qui sont un peu perdus. Kharkiv (Ukraine) est sous les bombes, un train y va quand même. À l’intérieur, il est quasi vide, dans une cabine, se trouvent quelques sacs de pommes de terre. Ceux qui montent rejoignent leur famille, avec l’inquiétude d’y arriver. Sur les quais, il y a enfin ceux qui cherchent le bon wagon, pour aller dans la zone de guerre. "Moi je vais défendre ma ville, me battre s’il le faut", avance un homme. Dans le grand hall, les Ukrainiens ont les yeux rivés sur le tableau d’affichage. Il n’y a plus d’horaires, ni de numéros de quai. Les trains circulent encore, mais pour combien de temps ? La foule se presse.
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