Guerre en Ukraine : ce Français a apporté des médicaments en Ukraine, où "ça part trop vite" dans les hôpitaux
Un Français a pris sa camionnette depuis la Gironde fin mars, direction l'Ukraine pour apporter de l'aide humanitaire, notamment des médicaments. Les produits sont répartis dans les hôpitaux pour aider à soigner les malades.
Il a passé 24 heures à conduire sur les routes et fait le voyage en trois jours. "Je commence à m'approche de la Sibérie, il fait zéro degré", plaisante Lucien D'Agostino dans des messages vocaux tout au long de son voyage. Le Girondin est parti de La Réole pour venir en aide aux Ukrainiens. Ému par leur situation, il a pris la route fin mars avec son utilitaire pour apporter de l'aide, notamment des médicaments.
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Dans des conditions météo par moment dantesques, Lucien a traversé la frontière début avril et déchargé sa camionnette. L’aide humanitaire est ensuite arrivée à Kiev, dans un restaurant géorgien qui sert aujourd’hui de base logistique. "Bonjour, c'est Lucien D'Agostino", lance le Français au téléphone à Dimitri Bassilaïa, le propriétaire. "Ça me fait très plaisir ce que vous faites", lui répond l'Ukrainien.
Dimitri Bassilaïa est un ancien troisième ligne de rugby, qui a notamment joué à Perpignan (Pyrénées-Orientales) et Edimbourg (Écosse). Il est donc passé, très rapidement, du rugby professionnel à l'aide humanitaire. "Il n'y a pas que moi. C'est tout le pays qui est dans ce cas", assure-t-il.
"C'est un pour tous et tous pour un. C'est ma guerre aussi."
Dimitri Bassilaïaà franceinfo
Les médicaments récoltés par Dimitri sont répartis dans six ou sept hôpitaux. "Ils ont besoin de médicaments pour la douleur et la fièvre, de produits d'hygiènes pour les femmes, de médicaments et de nourriture pour les bébés, liste l'ancien rugbyman. On essaie de renouveler [le stock] tous les jours parce que ça part trop vite."
La priorité pour les hôpitaux, c'est l'insuline pour traiter les diabétiques. Or, ce médicament est difficile à acheminer car il doit rester au frais. Lucien D'Agostino promet donc de trouver une solution pour respecter la chaîne du froid lors de son prochain voyage vers l'Ukraine. "Ça sera avec grand plaisir qu'on va se revoir", lance-t-il à Dimitri Bassilaïa. La réponse est immédiate : "Merci beaucoup, Slava Ukrainia et allez les Bleus."
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