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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du 11 septembre

Alors que Kiev revendique de nouveaux gains territoriaux, Moscou a annoncé une "visite officielle" de Kim Jong-un, le leader nord-coréen, "dans les prochains jours".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Les forces ukrainiennes revendiquent la prise d'une plateforme pétrolière en mer Noire, le 11 septembre 2023. (AFP / TELEGRAM / @DIUKRAINE)

Kim Jong-un s'apprête à faire son premier déplacement hors de Corée du Nord depuis 2020. Moscou a annoncé "la visite officielle" du dictateur nord-coréen en Russie "dans les prochains jours" près de Vladivostock. Washington a mis en garde contre cette rencontre, dont le but serait, selon ses services, une livraison de matériel militaire à la Russie, en quête d'armements. Cette journée a également été marquée par une mise en garde de l'Union européenne ainsi que par des annonces de gains territoriaux, par l'Ukraine dans sa contre-offensive. Voici ce qu'il faut en retenir.

Une visite nord-coréenne qui pourrait entraîner de "nouvelles sanctions" américaines

Le Kremlin a annoncé lundi se préparer à une "visite officielle" imminente, le train blindé de Kim Jong-un "semblant" être en route pour la Russie. La rencontre entre Vladimir Poutine et le dictateur nord-coréen devrait avoir lieu dans l'Extrême-Orient russe, non loin de Vladivostock, où Vladimir Poutine vient d'arriver pour participer à un forum économique. L'agence de presse nord-coréenne KCNA confirme l'annonce du Kremlin, précisant que "le respecté camarade Kim Jong-un aura une réunion et s'entretiendra avec le camarade Poutine au cours de sa visite"

La Maison Blanche affirmait il y a une semaine qu'une telle rencontre se préparait, afin que les deux dirigeants puissent discuter de ventes d'armes à la Russie. Le département d'Etat, par la voix de son porte-parole, a estimé lundi que Vladimir Poutine se retrouvait contraint à "traverser tout son pays" afin de rencontrer un "paria de la scène internationale" pour lui "quémander" de l'aide. "Nous n'hésiterons pas à  (...) imposer de nouvelles sanctions", a menacé le porte-parole de la diplomatie américaine.

Moscou a tenté de détruire un cargo en mer Noire 

Le Royaume-Uni a accusé lundi les forces russes d'avoir tenté de détruire un cargo civil battant pavillon libérien amarré au port d'Odessa. Les faits remontent au 24 août, précise le ministère des Affaires étrangères britannique dans un communiqué. Malgré plusieurs tirs de missiles, la tentative a été déjouée par Kiev, assure Londres.

"Cette attaque est une démonstration claire des tentatives répétées de la Russie d'étrangler l'économie ukrainienne et du mépris du président Poutine", dénonce la diplomatie britannique, qui mentionne des conséquences "pour la vie des civils" et "les intérêts de pays en Afrique, en Asie et au Moyen-Orient"

Selon Londres, les attaques russes d'infrastructures civiles et de ports ukrainiens ont détruit depuis juillet "280 000 tonnes" de céréales, soit "davantage que ce que la Russie a promis de donner aux pays africains". 

Des succès revendiqués côté ukrainien 

"L'Ukraine reprend le contrôle des 'Vichki Boïka'", s'est félicité lundi le renseignement militaire du ministère de la Défense ukrainien, dans un communiqué. Cette plateforme pétrolière et gazière située en mer Noire était contrôlée par Moscou depuis huit ans. La date de cette opération qualifiée "d'unique" n'a pas été communiquée.

Les autorités militaires ukrainiennes se réjouissent d'avoir mis la main sur "un stock de munitions pour hélicoptères" ainsi que sur un "radar qui permet de suivre les mouvements des navires en mer Noire". Le renseignement militaire a également diffusé une vidéo d'une dizaine de minutes sur les réseaux sociaux, où des unités d'élite sont montrées à bord de la plateforme. 

Par ailleurs, le ministère de la Défense ukrainien a revendiqué lundi des "succès" sur le front sud. L'armée ukrainienne a légèrement progressé ces dernières semaines dans le cadre de sa contre-offensive. Les forces ukrainiennes "poursuivent leurs opérations offensives dans le Sud" et "ont enregistré des succès au sud de Robotyné [localité reprise aux Russes fin août] et à l'ouest de Verbové", a déclaré à la télévision publique la vice-ministre de la Défense, Ganna Maliar. C'est dans cette zone de Verbové, dans la région de Zaporijjia, que Kiev dit avoir "percé la première ligne de défense" russe.

L'Europe avertit la Russie de "conséquences" après des élections jugées illégales dans les territoires annexés

L'Union européenne affirme rejeter "avec force les tentatives futiles de la Russie de légitimer ou de normaliser son contrôle militaire illégal" ainsi que "son annexion d'une partie du territoire ukrainien", précisent les 27 dans un communiqué lundi. La veille, Moscou a revendiqué la victoire du parti présidentiel, Russie unie, dans les territoires ukrainiens annexés par les Russes. Ces scrutins se sont déroulés à Zaporijjia, Kherson, Donetsk et Louhansk, ainsi qu'en Crimée.

Bruxelles a également averti qu'il y aurait des "conséquences" pour tous ceux impliqués dans l'organisation de ces élections jugées illégales. Un nouveau paquet de sanctions serait le douzième imposé à la Russie, depuis le début de son invasion de l'Ukraine en février 2022. Ces élections ont lieu quelques mois avant le scrutin présidentiel, prévu début 2024 en Russie et qui pourrait conforter Vladimir Poutine au pouvoir jusqu'en 2036.

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