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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du 12 avril

La situation reste très tendue à Marioupol et dans l'est du pays, selon les autorités ukrainiennes.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Deux personnes marchant dans des ruines à Marioupol (Ukraine), le 12 avril 2022. (ILYA PITALEV / SPUTNIK / AFP)

Le bilan s'alourdit à Marioupol, selon les autorités régionales. "Nous pouvons dire qu'entre 20 et 22 000 personnes sont mortes à Marioupol", a déclaré mardi 12 avril Pavlo Kirilenko, le gouverneur ukrainien de la région de Donetsk, lors d'un entretien avec la chaîne de télévision américaine CNN. Soit le double du bilan annoncé la veille par le maire de la ville, Vadym Boychenko. Franceinfo fait le point sur ce qu'il faut retenir de cette journée de mardi 11 avril.

Kiev annonce l'arrestation d'un député ukrainien proche de Poutine

Le député et homme d'affaires ukrainien, Viktor Medvedtchouk, avait pris la fuite quelques jours après le début de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, le 24 février. Il était notamment recherché pour sa proximité avec le président russe, Vladimir Poutine, et a été arrêté dans la soirée à la suite d'une "opération spéciale", ont annoncé les autorités ukrainiennes. Cette action a été menée par les services de sécurité ukrainiens, le SBU, et saluée par le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur sa chaîne Telegram.

Plus de 870 000 Ukrainiens sont rentrés dans leur pays depuis le début de la guerre

Actuellement, "25 000 à 30 000 Ukrainiens" regagnent leur pays chaque jour, a annoncé dans l'après-midi le porte-parole des garde-frontières ukrainien, Andriï Demtchenko. Il a également précisé que parmi ces personnes, se trouvaient également "des femmes, des enfants et des personnes âgées". De son côté le Haut commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR), affirme que plus de 4,6 millions de réfugiés ukrainiens ont fui leur pays depuis le début de l'invasion le 24 février, selon ses derniers chiffres.

Le président ukrainien accuse la Russie de "centaines de viols" sur les civils ukrainiens

Le président ukrainien a dénoncé "des centaines de cas de viol" constatés dans les zones précédemment occupées par l'armée russe, "y compris de jeunes filles mineures et de tout petits enfants""Dans les zones libérées des occupants, (...) presque quotidiennement, on retrouve de nouvelles fosses communes", a-t-il ajouté, s'exprimant en visioconférence devant le Parlement lituanien.

Guerre en Ukraine : le président Zelensky accuse la Russie de "centaines de viols" sur les civils ukrainiens
Guerre en Ukraine : le président Zelensky accuse la Russie de "centaines de viols" sur les civils ukrainiens Guerre en Ukraine : le président Zelensky accuse la Russie de "centaines de viols" sur les civils ukrainiens

Dans ce reportage de France 2 (voir la vidéo ci-dessus), une femme ukrainienne témoigne de l'horreur qu'elle a subie. "Un jeune soldat a surgi et m'a menacé de son arme. (...) Il m'a dit : 'Déshabille-toi, ou je te tue'. Il a commencé à me violer. À ce moment-là, quatre soldats sont entrés. Je me suis dit que j'étais fichue, mais ils l'ont mis dehors", raconte-t-elle, encore sous le choc. Son mari a été tué alors qu'il tentait de la sauver.

Accusations d'armes chimiques

La question de l'utilisation d'armes chimiques par les forces russes est toujours en suspens. Le Royaume-Uni a déclaré qu'il tentait de vérifier des informations sur l'éventuelle utilisation d'armes chimiques par les forces russes à Marioupol (sud-est du pays), après que le régiment ukrainien Azov a affirmé qu'un drone russe y avait largué une "substance toxique" sur des soldats et civils. 

Le Royaume-Uni n'est pas le seul pays à se poser des questions. Outre-Atlantique, le chef de la diplomatie des Etats-Unis, Antony Blinken, a annoncé que "les forces russes pourraient utiliser différents agents anti-émeutes, notamment des gaz lacrymogènes mélangés avec des agents chimiques" face aux "combattants" et aux "civils ukrainiens"Enfin, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC) s'est également dite préoccupée "par les récentes informations non confirmées sur l'utilisation d'armes chimiques à Marioupol".

Près de 24 milliards d'euros d'actifs russes immobilisés par la France

Des villas de milliardaire avec vue sur la Méditerranée à Saint-Jean-Cap-Ferrat (Alpes-Maritimes), un hôtel de luxe à Méribel (Savoie), des appartements dans les quartiers les plus huppés de Paris... Une nouvelle liste de 33 biens immobiliers détenus par des oligarques russes, a été publiée dans la soirée par le ministère des Finances français. Des biens qui ont été gelés par l'État français.

Cette liste actualisée inclut en premier lieu 22,8 milliards d'euros qui ont été bloqués sur les comptes français de la Banque centrale de Russie, confirmant un article du journal Le Parisien. S'y ajoutent 178 millions d'euros d'avoirs bancaires divers, détaille le ministère, ainsi que quatre cargos, quatre yachts, six hélicoptères pour une valeur supérieure à 60 millions d'euros, et pour 7 millions d'euros d'oeuvres d'art.

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