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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du 19 janvier

Alors que Kiev a réitéré ses demandes d'augmentations de livraisons d'armes et promet la libération de "l'ensemble de [ses] territoires" dont "la Crimée", le président du Conseil européen a affirmé avoir entendu le "message" de l'Ukraine, et a affirmé la nécessité de lui envoyer des chars.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président du Conseil européen Charles Michel et Volodymyr Zelensky lors d'une conférence de presse, à Kiev, le 19 janvier 2023. (SERGEI SUPINSKY / AFP)

Les promesses de livraisons d'armes lourdes à l'Ukraine ont été au centre de toutes les attentions, jeudi 19 janvier, à la veille d'une réunion de l'Otan qui s'annonce cruciale à Ramstein, en Allemagne. Les discussions doivent porter sur la coordination de l'assistance militaire occidentale face à la Russie. Le président du Conseil européen Charles Michel, ainsi que d'autres pays de l'Alliance comme le Royaume-Uni ou le Danemark se sont d'ores et déjà exprimés sur de futures livraisons de chars. Voici les informations à retenir de la journée. 

L'Occident multiplie les promesses d'envois d'armes lourdes à l'Ukraine

"Nous entendons votre message", a déclaré le président du Conseil européen Charles Michel jeudi 19 janvier, affirmant que "des chars doivent être livrés" à l'Ukraine après une rencontre à Kiev avec le président Volodymyr Zelensky. "Vous avez besoin de plus de systèmes de défense anti-aérienne et d'artillerie, de plus de munitions", a ajouté Charles Michel.

Un peu plus tôt dans la journée, le conseiller à la présidence ukrainienne Mykhaïlo Podoliak lançait sur Twitter : "Il est temps de cesser de trembler devant [Vladimir] Poutine", appelant les alliés à augmenter leurs livraisons d'armes. Les pays de l'Otan doivent en discuter vendredi lors d'une réunion qui s'annonce très importante, en Allemagne. 

Le Royaume-Uni a déjà promis 14 chars lourds Challenger 2 à Kiev. Il enverra à l'Ukraine 600 missiles Brimstone supplémentaires pour l'aider face à l'invasion russe, a annoncé le ministre britannique de la Défense. Emboitant le pas, le Danemark a décidé de donner à l'Ukraine la totalité de ses 19 canons à longue portée Caesar de fabrication française, a fait savoir le ministre de la Défense danois dans un communiqué. La Pologne s'est dit prête à livrer 14 chars Leopard 2 de fabrication allemande, si Berlin donne son feu vert. La Finlande s'y est dite également disposée, sous réserve de la même condition. Jeudi soir, le ministre allemand de la Défense, Boris Pistorius, a laissé la porte ouverte à cette possibilité.

De son côté, la Russie a averti que la livraison à l'Ukraine par les Occidentaux d'armes longue portée, capables de frapper le territoire russe en profondeur, entraînerait une aggravation dangereuse du conflit. "Cela signifierait que le conflit atteindrait un nouveau palier qui ne promettrait rien de bon pour la sécurité européenne", a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.

Une enquête criminelle ouverte après le crash d'un hélicoptère dans la banlieue de Kiev

Les autorités ukrainiennes ont démarré une enquête criminelle ordonnée par Volodymyr Zelensky, après le décès du ministre de l'Intérieur Denys Monastyrsky dans le crash de son hélicoptère près d'une école maternelle dans la banlieue de Kiev mercredi matin. Le dernier bilan de l'accident fait état de 14 morts, dont un enfant, et 25 blessés."J'ai chargé le chef du Service de sécurité de l'Ukraine, en coopération avec tous les autres organes autorisés, de clarifier toutes les circonstances de la catastrophe", a déclaré le président ukrainien dans un discours mercredi soir. Pour remplacer Denys Monastyrsky, "le chef de la police nationale de l'Ukraine sera à la tête du ministère pour le moment. Nous avons également réparti les responsabilités qui incombaient au ministre dans le cadre de notre opération de défense et de la garantie de la sécurité de l'État", a ajouté Volodymyr Zelensky.

Kiev déterminée à récupérer "la Crimée" 

"Notre objectif est de libérer l'ensemble de nos territoires", a déclaré Volodymyr Zelensky en visioconférence lors du sommet économique mondial de Davos, en Suisse. "La Crimée est notre terre, notre territoire, notre mer et nos montagnes. Donnez-nous vos armes et nous récupèrerons nos terres", a-t-il promis. Dans la soirée, le président ukrainien a déclaré attendre des "décisions fortes" de la rencontre des soutiens de Kiev vendredi en Allemagne. 

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