Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du dimanche 23 octobre
Alors que Moscou accuse Kiev de préparer une "bombe sale", Emmanuel Macron veut encore croire qu'"une paix est possible".
Alors qu'un sommet pour la paix se tenait à Rome, dimanche 23 octobre, le Kremlin a accusé l'Ukraine de se préparer à utiliser une "bombe sale". Des allégations rejetées par Kiev et Washington qui disent craindre un prétexte pour une escalade. Franceinfo vous résume les informations à retenir de cette journée.
Moscou accuse Kiev de préparer une "bombe sale"
Lors d'entretiens téléphoniques avec des pays de l'Otan, Moscou a accusé l'Ukraine de se préparer à utiliser une "bombe sale". Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, s'est entretenu dimanche au téléphone avec ses homologues américain, français, britannique et turc. Il a fait part à la plupart de ses interlocuteurs de "ses préoccupations liées à d'éventuelles provocations de la part de l'Ukraine avec recours à une 'bombe sale'", selon son ministère.
"Les affabulations russes à propos de l'Ukraine qui se préparerait à utiliser une 'bombe sale' sont aussi absurdes qu'elles sont dangereuses", a réagi dimanche en début de soirée le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba sur les réseaux sociaux. "Si la Russie appelle et dit que l'Ukraine serait en train de préparer quelque chose, cela signifie une seule chose: la Russie a déjà préparé tout cela. Je crois que désormais le monde doit réagir aussi durement que possible", a pour sa part fustigé le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Les Etats-Unis rejettent "les allégations clairement fausses du ministre Choïgou", a réagi la Maison Blanche, prévenant que "le monde ne serait pas dupe en cas de tentative d'utiliser cette allégation comme prétexte à une escalade".
"Une paix est possible", déclare Emmanuel Macron
"Une paix est possible" en Ukraine quand les Ukrainiens "le décideront", a déclaré dimanche Emmanuel Macron à l'ouverture d'un sommet pour la paix à Rome. "A un moment, en fonction de l'évolution des choses et quand le peuple ukrainien et ses dirigeants l'auront décidé, dans les termes qu'ils auront décidés, la paix se bâtira avec l'autre, qui est l'ennemi d'aujourd'hui, autour d'une table", a estimé le président français lors d'un discours à l'ouverture de ce sommet organisé par la communauté catholique italienne Sant'Egidio.
Tout en soutenant diplomatiquement et militairement l'Ukraine, le chef de l'Etat français assume depuis le début du conflit ukrainien en février de continuer à parler à son homologue russe Vladimir Poutine, à la différence d'autres dirigeants occidentaux et notamment du président américain Joe Biden.
Des coupures d'électricité imposées à Kiev
L'opérateur national ukrainien Ukrenergo a procédé à des coupures électriques à Kiev (Ukraine), dimanche, afin de "stabiliser" la fourniture en électricité après des frappes russes répétées visant les infrastructures du pays. "Le 23 octobre, des coupures de stabilisation ont eu lieu à Kiev pour éviter des accidents", a annoncé le fournisseur privé d'électricité ukrainien DTEK. Celui-ci précise que ces coupures, qui touchent alternativement les différents quartiers de la capitale, ne devraient pas durer plus de quatre heures.
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a appelé sa population à consommer l'énergie "encore plus consciencieusement qu'avant", alors que les forces russes continuent de frapper des infrastructures énergétiques du pays. "La stabilité de notre industrie énergétique publique en dépend, dans chaque ville ou chaque district d'Ukraine." Pour le dirigeant, "la principale cible des terroristes russes est l'énergie".
Plus d'un million de foyers sans électricité
Selon un conseiller de la présidence ukrainienne, Kyrylo Timochenko, plus d'un million de foyers ukrainiens sont sans électricité, après des frappes russes sur des infrastructures énergétiques dans le pays. Il a précisé : "672 000 abonnés ont été déconnectés dans la région de Khmelnytskyi, 188 400 dans la région de Mikolaïv, 102 000 dans la région de Volyn, 242 000 dans la région de Cherkasy, 174 790 dans la région de Rivne, 61 913 dans la région de Kirovograd et 10 500 dans celle d'Odessa."
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