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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du lundi 28 novembre

Après les frappes qui ont touché l'Ukraine ces derniers jours, Kiev redoute de nouveaux bombardements.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Temps de lecture : 4min
Un bâtiment détruit à Kiev, la capitale ukrainienne, le 27 novembre 2022. (PHILIP REYNAERS / BELGA MAG / AFP)

Les responsables ukrainiens redoutent de nouvelles frappes russes dans les prochains jours. L'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques a quant à elle estimé, lundi 28 novembre, que le conflit a accru la menace d'utilisation d'armes de destruction massive, y compris les munitions chimiques. Franceinfo fait le point sur les principaux faits à retenir de la journée sur le front de la guerre en Ukraine.

L'armée ukrainienne s'attend à de nouvelles attaques russes

Les responsables ukrainiens ont affirmé s'attendre à une nouvelle vague de bombardements russes cette semaine. Les précédentes salves ont visé des infrastructures critiques et provoqué des coupures massives d'eau et d'électricité, notamment dans la capitale Kiev. "Il est fort probable que le début de la semaine soit marqué par une telle attaque", a déclaré lundi la porte-parole du commandement Sud de l'armée ukrainienne, Natalia Goumeniouk. Elle précise qu'un navire russe porteur de missiles a été repéré en mer Noire.

Après les frappes russes de mercredi dernier, des millions d'Ukrainiens s'étaient retrouvés sans courant. Selon l'opérateur national Ukrenergo, le pays fait encore face lundi à un déficit d'électricité concernant 27% des foyers et des coupures d'urgence sont toujours en vigueur sur tout le territoire.La région de Kiev est à 40% privée de courant, a précisé son gouverneur, Oleksiï Kouleba.

Le conflit accroît la menace d'utilisation d'armes de destruction massive

"La situation en Ukraine a de nouveau accru la menace réelle posée par les armes de destruction massive, y compris les armes chimiques", a déclaré lundi le chef de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC), Fernando Arias. Des menaces et des allégations concernant l'utilisation possible d'armes nucléaires, chimiques et biologiques ont été échangées depuis le début de la guerre, mais sans aucune preuve qu'elles aient été déployées. 

Fernando Arias a rappelé à la Russie et à l'Ukraine qu'elles faisaient partie des 193 pays qui se sont "solennellement et volontairement engagés à ne jamais, en aucune circonstance, développer, produire, acquérir, stocker, transférer ou utiliser des armes chimiques".

Les violences sexuelles font partie de l'"arsenal" russe, estime la Première dame d'Ukraine

Olena Zelenska a affirmé lundi que "les violences sexuelles et les crimes sexuels font partie de l'arsenal" russe pour "humilier les Ukrainiens". La Russie a recours à la violence sexuelle "systématiquement et ouvertement", a encore accusé la femme du président ukrainien. "C'est pour cette raison qu'il est extrêmement important que ce soit reconnu comme un crime de guerre pour poursuivre tous les agresseurs", a-t-elle ajouté lors d'une conférence contre les violences sexuelles pendant les conflits, organisée à Londres.

L'UE va sanctionner le contournement de ses sanctions contre la Russie

Les gouvernements européens ont adopté lundi la décision de considérer comme "un crime" la violation des sanctions européennes contre la Russie, a annoncé la présidence tchèque du Conseil de l'UE. Cette décision va permettre de sanctionner des pays tiers, ainsi que leurs ressortissants ou leurs entités, coupables de contourner les sanctions adoptées l'Union européenne.

Les Européens ont adopté huit trains de sanctions, notamment un arrêt de leurs achats de pétrole et de charbon, afin de priver Moscou de ses sources de financements pour la guerre en Ukraine. Mais la Turquie est régulièrement accusée de contourner les sanctions européennes et de mettre en place une route détournée pour acheminer du pétrole russe dans les pays de l'UE malgré l'embargo européen.

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