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Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du lundi 30 janvier

Interrogé à propos d’hypothétiques livraisons d'avions de chasse à l'Ukraine, Emmanuel Macron a répondu que, "par définition, rien n’est exclu". Joe Biden a lui opposé un refus catégorique à cette idée.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un Ukrainien porte une croix destinée à être placée sur la tombe de son meilleur ami, tué au combat à Bakhmut (est), le 30 janvier 2023. (YASUYOSHI CHIBA / AFP)

De nouvelles armes arriveront prochainement sur le sol ukrainien. La France et l'Australie ont signé un accord, lundi 30 janvier, qui prévoit la livraison de "plusieurs milliers d'obus de 155 mm", a fait savoir Sébastien Lecornu, le ministre des Armées. La livraison d'avions de combat fait toutefois encore débat entre les pays occidentaux : interrogé à ce sujet lors d'un déplacement aux Pays-Bas, Emmanuel Macron a prudemment répondu que "rien n'est interdit par principe". De son côté, Joe Biden a opposé un refus catégorique à cette idée. Voici ce qu'il faut retenir de la journée.

 La France et l'Australie vont fournir des obus

Paris et Canberra ont passé un accord pour fournir des obus à l'Ukraine, ont annoncé Sébastien Lecornu et Richard Marles, les ministres français et australien des Armées. "Plusieurs milliers d'obus de 155 mm vont être fabriqués en commun", a déclaré Sébastien Lecornu, tandis que Richard Marles a parlé d'un "projet de plusieurs millions de dollars" australiens, une "nouvelle coopération entre les industries de défense australiennes et françaises". "Cela fait partie des efforts de soutien que l'Australie et la France fournissent à l'Ukraine pour être sûres qu'elle est en mesure de tenir dans ce conflit et d'y mettre un terme selon ses propres termes", a déclaré le ministre australien.

Les Etats-Unis n'enverront pas d'avions de combat 

Interrogé à La Haye à propos de l'hypothèse d'envoi d'avions de chasse à l'Ukraine, Emmanuel Macron a prudemment répondu que "rien n'est interdit par principe". Le chef de l'Etat a toutefois évoqué des "critères" avant toute décision, comme le fait qu'une "demande" soit "formulée" par l'Ukraine, que cela ne "soit pas escalatoire" et "pas de nature à toucher le sol russe mais bien à aider l'effort de résistance" et que "ça ne vienne pas affaiblir la capacité de l'armée française". Dans la foulée, le président américain Joe Biden a refusé catégoriquement l'idée d'envoyer des avions de combat américains de type F-16. "Non", a-t-il déclaré de but en blanc lorsqu'un journaliste l'a interrogé à la Maison Blanche sur la possibilité de fournir les appareils que réclament les dirigeants ukrainiens.

Kiev attaque le Comité international olympique

Ulcérée par la possible participation de sportifs russes et biélorusses sous bannière neutre aux JO 2024, la présidence ukrainienne a haussé le ton contre le Comité international olympique, l'accusant d'être "un promoteur de la guerre, du meurtre et de la destruction". "Le CIO regarde avec plaisir la Russie détruire l'Ukraine et offre ensuite à la Russie une plateforme pour promouvoir le génocide" des Ukrainiens, a estimé le conseiller présidentiel Mykhaïlo Podoliak sur Twitter.

"Il est évident que l'argent qui achète l'hypocrisie olympique n'a pas l'odeur du sang de l'Ukraine. N'est-ce pas, Monsieur Bach ?", a-t-il lâché, visant personnellement Thomas Bach, le président allemand de l'instance olympique. Le CIO, qui avait "recommandé" fin février 2022 aux fédérations internationales d'exclure les Russes et Biélorusses de leurs compétitions après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, n'a toutefois rien décidé et laisse à chaque fédération sportive le soin de les réintégrer ou de les maintenir à l'écart.

L'Ukraine dément toute avancée à Vougledar

L'Ukraine a démenti lundi que les troupes russes progressaient, comme l'affirme Moscou, près de la ville de Vougledar, nouveau point chaud du front dans l'est de l'Ukraine, où les combats s'intensifient ces derniers temps. "Nos unités continuent d'avancer. (...) Des unités se sont établies dans l'est de Vougledar et le travail se poursuit dans les environs", avait affirmé Denis Pouchiline, le chef des autorités prorusses de la région de Donetsk, cité par les agences russes. Un porte-parole de l'armée ukrainienne en charge de cette zone, Ievguen Ierine, a de son côté assuré que les attaques dans la zone avaient échoué et les forces russes ont été repoussées.

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