Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir de la journée du vendredi 15 juillet
L'Union européenne va viser les exportations d'or russe dans son prochain train de sanctions.
Face à la perspective d'une guerre longue, l'Union européenne renforce ses sanctions contre Moscou. L'UE met aussi en place des mesures pour poursuivre son soutien militaire à l'Ukraine et faire face à une rupture des fournitures de gaz russe dont plusieurs pays membres sont très dépendants. Franceinfo fait le point sur l'évaluation de la situation en Ukraine, au 142e jour de la guerre.
L'UE va cibler l'or russe
L'Union européenne va viser les exportations d'or russe dans son prochain train de sanctions, comme l'avaient décidé les pays du G7 fin juin, a annoncé à l'AFP le commissaire européen Maros Sefcovic lors d'une réunion des ministres des Affaires européennes à Prague.
Elle va aussi chercher "à fermer les échappatoires" pour ceux qui contournent les précédentes sanctions des Européens contre la Russie, a précisé le commissaire. "Dès que nous parviendrons à un accord au niveau des Etats membres, nous publierons" ces sanctions, ce qui permettra leur mise en oeuvre, a-t-il précisé.
Livraison de lance-roquettes M270
L'Ukraine a annoncé avoir reçu sa première livraison d'un système sophistiqué de lance-roquettes multiples, s'ajoutant à un arsenal d'artillerie à longue portée fourni par l'Occident. "Les premiers MLRS M270 sont arrivés ! Ils seront de bonne compagnie pour les Himars sur le champ de bataille", a écrit le ministre ukrainien de la Défense Oleksiy Reznikov sur les réseaux sociaux, en référence aux systèmes de roquettes de précision américains récemment déployés dans le conflit.
"Aucune pitié pour l'ennemi", a-t-il ajouté. Londres avait annoncé en juin la livraison de lance-roquettes M270 MLRS d'une portée de 80 kilomètres. Moscou ne cesse de son côté de mettre en garde les pays occidentaux contre des livraisons à Kiev d'armes de longue portée.
Moscou assure avoir visé une cible militaire à Vinnytsia
Moscou a affirmé avoir visé une réunion de commandement des forces ukrainiennes à Vinnytsia, ville du centre de l'Ukraine où un bombardement russe condamné par l'ONU et l'Union européenne a fait au moins 23 morts. Un responsable américain de la défense a rejeté ces allégations de la Russie. "Je n'ai pas d'indication sur la présence d'une cible militaire à proximité", a dit ce haut responsable à des journalistes sous le couvert de l'anonymat.
"Ça ressemblait à un immeuble", a ajouté le responsable, en confirmant que la Russie avait lancé la frappe par missile depuis un sous-marin. En comptant l'attaque contre Vinnytsia, il a estimé que 100 à 150 civils ukrainiens avaient été tués dans des frappes russes au cours des sept à quinze derniers jours, sur la base d'informations publiques.
Un Britannique capturé par les séparatistes meurt en détention
Le Britannique Paul Urey, capturé en avril par les forces russes ou prorusses lors d'une mission humanitaire selon des proches, est mort en détention le 10 juillet, ont annoncé les autorités séparatistes. "Malgré la gravité de [ses] crimes, Paul Urey recevait une aide médicale adéquate. Malgré cela, au regard de son diagnostic et du stress, il est mort le 10 juillet", a indiqué sur Telegram la chargée des droits des séparatistes de la région de Donetsk, assurant qu'il s'agissait d'un mercenaire et non d'un travailleur humanitaire.
Une organisation à but non lucratif ayant son siège au Royaume-Uni, Presidium Network, avait annoncé le 29 avril que deux travailleurs humanitaires qu'elle connaissait, Paul Urey et Dylan Healy, avaient été capturés par l'armée russe dans le sud de l'Ukraine, alors qu'ils cherchaient à évacuer une femme et deux enfants.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.