Cet article date de plus de deux ans.

Guerre en Ukraine : ce qu'il faut retenir des demandes de Volodymyr Zelensky au G7

Invité du sommet du sommet réuni en Allemagne, le président ukrainien a notamment demandé aux dirigeants du G7 de durcir encore les sanctions contre la Russie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min
Le sommet de l'Otan se tient à Madrid, en Espagne, mardi 28 juin. Le journaliste Guillaume Daret, en duplex depuis la ville, rapporte les décisions qui ont été prises pendant cette réunion.  (TOBIAS SCHWARZ / AFP)

Une intervention particulièrement attendue. Volodymyr Zelensky a pris la parole par visioconférence lundi 27 juin, au sommet du G7 réuni au château d'Elmau, en Bavière (Allemagne). Face aux dirigeants de l'Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, de la France, de l'Italie, du Japon et du Royaume-Uni, le président ukrainien a appelé à redoubler d'efforts pour mettre un terme rapide à la guerre qui ravage son pays et à durcir encore leurs sanctions contre Moscou. Franceinfo résume les principales demandes de Volodymyr Zelensky aux sept plus grandes puissances du monde.

>> Suivez dans notre direct les dernières informations de la guerre en Ukraine

Renforcer les sanctions contre Moscou

Le président ukrainien a exhorté les membres du G7 à durcir leurs sanctions contre Moscou. "Pour nous, une position cohérente des pays du G7 concernant les sanctions est importante. Elles doivent être renforcées encore", a-t-il écrit sur son compte Telegram pour rendre compte de son intervention.

Les chefs des sept pays industrialisés, qui affichent ostensiblement leur unité face au Kremlin depuis le début de leurs échanges dimanche dans les Alpes bavaroises, lui ont répondu par un soutien clair : le G7 va continuer de soutenir l'Ukraine "aussi longtemps qu'il le faudra", selon leur déclaration commune. Parallèlement, les chefs d'Etat et de gouvernement vont continuer "d'accroître la pression sur Poutine", a promis le chancelier allemand, Olaf Scholz, hôte du sommet, à travers notamment une nouvelle salve de sanctions ciblant l'économie russe.

Pour appuyer leur soutien, les Occidentaux, Etats-Unis en tête, veulent serrer l'étau en visant particulièrement l'industrie de défense russe, selon un haut responsable de la Maison Blanche. Le G7 va également "se coordonner pour utiliser les taxes douanières sur les produits russes afin d'aider l'Ukraine", a poursuivi la même source. Au premier jour de leurs échanges dimanche, une partie des membres du G7 avaient déjà annoncé décréter un embargo sur l'or nouvellement extrait en Russie.

Limiter les prix du pétrole russe

Volodymyr Zelensky a aussi demandé au G7 de limiter les prix du pétrole exporté par Moscou, afin de tarir la principale source d'argent frais pour la Russie. Les pays du G7 réfléchissent à un "mécanisme pour plafonner au niveau mondial le prix du pétrole russe", a assuré lundi un haut responsable de la Maison Blanche. Un tel mécanisme, qui reste donc à définir, passerait par les "services" entourant l'exportation de pétrole russe, a dit cette source, qui n'a pas souhaité être identifiée.

Les Etats-Unis et le Canada, moins dépendants du pétrole russe que l'Europe, ont interdit son importation. L'Union européenne, quant à elle, a instauré un embargo progressif dans le cadre de son 6e paquet de sanctions adopté début juin.

Mettre un terme à la guerre d'ici la fin de l'année

Volodymyr Zelensky "a eu un message très fort en disant qu'il fallait faire le maximum pour essayer de mettre fin à cette guerre avant la fin de l'année", ont souligné des sources au sein du G7 à l'issue de son intervention en visioconférence depuis Kiev. Le dirigeant ukrainien a fixé comme échéance l'arrivée de l'hiver, qui risque de compliquer les conditions des combats.

Il a, dans cet objectif, insisté sur la "nécessité d'un soutien plein, entier, très opérationnel à l'Ukraine" afin de permettre la "restauration de l'intégrité territoriale" du pays. Il a notamment demandé plus d'équipements militaires de "telle manière que l'Ukraine puisse contenir l'avancée de la Russie et repousser les Russes au-delà des lignes de février".

Ne pas négocier avec la Russie

Pour le président ukrainien, le temps de la négociation avec la Russie n'est pas venu et l'Ukraine doit d'abord consolider ses positions, a rapporté la présidence française. "Le président Zelensky a fait à tous une réponse qui était très claire, c'est qu'aujourd'hui ce n'est pas le moment de la négociation, l'Ukraine négociera quand il sera en position de le faire c'est-à-dire quand il aura rétabli au fond une position de force", selon l'Elysée.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.