: Reportage Guerre en Ukraine : dans les orphelinats bondés de Lviv, un millier d'enfants traumatisés par les bombardements
Dans la région de Lviv, à l'ouest de l'Ukraine, un millier d'enfants sont actuellement accueillis dans 25 orphelinats. Venus de l'Est pour la plupart, ils ont très souvent vécu l'horreur des bombardements.
Les murs sont remplis de dessins aux couleurs vives. Au milieu de la pièce, les plus petits des enfants sont attelés à un puzzle. Dans cet orphelinat de la région de Lviv, à l'ouest de l'Ukraine, 47 enfants sont en ce moment accueillis. C'est le double d'il y a encore un mois.
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Dans le pays, les orphelinats débordent. Après plus de 70 jours de guerre, 12 millions de personnes ont été déplacées, à l’étranger ou au sein de leur propre pays, parfois laissées sans famille.
La région de Lviv, relativement à l’écart de la guerre, accueille en ce moment un millier d’enfants seuls, répartis dans 25 orphelinats. Svitlana, la directrice de l'établissement, montre du doigt une petite fille de son orphelinat :
"Nous avons ici la petite Eva, elle a cinq ans. Elle n'avait déjà pas de papa et sa mère est morte dans un bombardement dans l'est du pays."
Svitlanaà franceinfo
Comme Eva, de très nombreux enfants accueillis ici ont vécu l'enfer des bombardements. Une lueur d'espoir pour elle cependant : son frère de 17 ans a été localisé dans une autre région du pays et les démarches sont en cours pour qu'il puisse retrouver sa petite soeur.
La grande majorité du millier d'enfants accueillis dans les orphelinats de la région viennent de l'est du pays. "Ce sont des enfants qui ont eu l'occasion de vivre les bombardements, à Kharkiv ou à Kherson", explique le responsable régional des établissements, Volodymyr Lys.
Il note que la guerre "a changé la mentalité des enfants". Par exemple, beaucoup de jeunes russophones se mettent à parler en ukrainien. Des petits garçons entonnent même un chant patriotique dans un couloir.
"Les enfants me demandent si on va rentrer un jour."
Marine, une accompagnatricefranceinfo
Marina a accompagné une partie de ces enfants depuis le Donbass, dans l'est : "Je leur dis qu'on va rencontrer un jour, c'est sûr. La seule chose, c'est qu'on espère que quand on rentrera dans l'est, on sera toujours en Ukraine et pas en Russie."
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