Guerre en Ukraine : des mercenaires syriens aux côtés des combattants de Kiev, faute de volontaires étrangers

Des étrangers, dont des Français, avaient rejoint les troupes ukrainiennes au début du conflit. Après 20 mois de guerre, le porte-parole du renseignement militaire ukrainien explique que le profil des combattants étrangers a bien changé.
Article rédigé par Maurine Mercier - Edité par Thomas Destelle
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Un soldat de l'armée ukrainienne patrouille dans la ville de Vuhledar en Ukraine, le 15 novembre 2023. (OZGE ELIF KIZIL / ANADOLU / VIA AFP)

En Ukraine, des dizaines de milliers de soldats sont morts lors de la contre-offensive, qui n'a pas fonctionné de l'aveu même du chef des armées ukrainien qui mentionne aussi les difficultés à recruter les nouveaux soldats. Au début de la guerre, lorsque l'Ukraine lance un appel aux volontaires étrangers pour venir se battre à ses côtés contre la Russie, Andrii Tcherniak, porte-parole du renseignement militaire, déroule les nationalités : Allemands, Belges, Français, etc, sont venus se battre pour des valeurs communes, contre l'agression russe.

Vingt mois de guerre plus tard, "nous recevons moins de candidats", reconnaît Andrii Tcherniak. Et les profils ont changé car les combattants étrangers qui viennent se battre en Ukraine ne le font plus tellement par conviction mais pour l'argent.

Des Syriens, des Latino-Américains, des Africains

L'Ukraine doit désormais compter sur des mercenaires qu'elles n'auraient jamais imaginé employer. Quand on lui demande s'il recrute des Syriens, le porte-parole du renseignement militaire est bien obligé d'acquiescer : "Je ne peux pas vous donner de chiffres, mais oui il y a des citoyens syriens qui se battent aujourd'hui pour l'Ukraine." Des Syriens qui s'entretuent désormais dans un conflit loin de leur pays, mais aussi des Latino-Américains, des Africains. "Nous les invitons, explique porte-parole du renseignement militaire, ils signent un contrat et reçoivent un salaire pour se battre."

"Nous sommes obligés de survivre. Donc nous sommes obligés de faire venir des gens."

Andrii Tcherniak, porte-parole du renseignement militaire

à franceinfo


La Russie compte trois fois plus d'hommes que l'Ukraine et recrute sans hésiter des combattants étrangers. Kiev n'a pas le choix : face à cette réalité, elle doit elle aussi recourir aux mercenaires.

L'Ukraine a désormais recours à des mercenaires, notamment syriens : reportage de Maurine Mercier

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