Guerre en Ukraine : Jean-Luc Mélenchon demande une "force d'interposition" de l'ONU autour des centrales nucléaires

Les tirs russes contre la plus grande centrale nucléaire d'Europe, à Zaporijia (Ukraine), ont jeté un froid, vendredi 4 mars. Dans un communiqué, Jean-Luc Mélenchon enjoint la France à demander à l'ONU l'envoi d'une "force d'interposition" pour sécuriser les centrales ukrainiennes.

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"Les casques bleus assureraient la sécurité devant chaque centrale en fixant une zone tampon contre les combats", propose le candidat de La France insoumise (LFI) sur son blog. "Cet événement sur lequel nous avions alerté en temps utile nous rappelle que le nucléaire civil est une cible militaire possible et facile d’atteinte dans les guerres", écrit-il. En France, Jean-Luc Mélenchon est partisan d'une sortie à terme du nucléaire civil.

Le Royaume-Uni a demandé vendredi une réunion en urgence du Conseil de sécurité de l'ONU pour évoquer la situation à Zaporijia, qualifiée de "menace pour la sécurité et la stabilité de l'Europe" par la cheffe de la diplomatie britannique, Liz Truss.

Pas de fuite radioactive à Zaporijia

Les tirs à Zaporijia ont provoqué un incendie sur le site de la centrale, mais celui-ci a été maîtrisé. Aucune fuite radioactive n'a été observée, affirment à la fois les autorités ukrainiennes et l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA). Le chef de l'AIEA, Rafael Grossi, a proposé de se rendre à Tchernobyl, site qui, comme celui de Zaporijia, est sous le contrôle de l'armée russe.

L'Ukraine dispose de quinze réacteurs en activité, dans quatre centrales. C'est la première fois qu'un conflit militaire se déroule dans un pays doté d'un large programme nucléaire civil.