Guerre en Ukraine : Kiev accuse SpaceX de laisser les forces russes utiliser le réseau satellite Starlink dans les territoires occupés
L'entreprise d'Elon Musk était connue pour aider Kiev, mais elle pourrait aussi servir aux troupes de Moscou. L'Ukraine a accusé SpaceX, dimanche 11 février, de laisser les forces russes utiliser Starlink, son service de réseau internet par satellite, dans les territoires ukrainiens occupés.
Sur Facebook, le ministère de la Défense ukrainien écrit qu'il "confirme l'utilisation du système de communication satellite Starlink par les occupants russes sur le front". Le texte s'accompagne d'un enregistrement présenté comme une conversation radio entre des membres des troupes russes qui, selon Kiev, "indique que des terminaux Starlink ont été installés, par exemple, dans des unités de la 83e brigade d'assaut aérien de l'armée russe pour établir un accès internet".
"Oui, il y a eu des cas d'utilisation de ces équipements par les occupants russes", insiste un représentant du renseignement militaire ukrainien cité dans la publication. Il estime que cet usage "est en train de devenir systématique".
SpaceX dément partiellement les accusations
SpaceX avait déjà répondu à accusations de collaboration avec Moscou jeudi, sur X. L'entreprise assure que son service "n'est pas actif en Russie", sans évoquer les territoires ukrainiens occupés par Moscou. "SpaceX n'a aucune relation commerciale avec le gouvernement russe ou son armée", poursuit le message, qui assure qu'en cas d'utilisation par un acteur non autorisé, "nous enquêterons sur l'affirmation et prendrons des actions pour désactiver le terminal si elle est confirmée".
Depuis le début du conflit, Starlink a permis de maintenir en Ukraine une couverture internet essentielle aux forces de Kiev pour organiser leur défense. Elon Musk assure qu'à l'exception d'un "faible pourcentage", l'ensemble des coûts du déploiement et du maintien des terminaux Starlink en Ukraine ont été pris en charge par SpaceX.
Mais le milliardaire avait menacé de suspendre ce financement, en octobre 2022, avant de se raviser. Le propriétaire de X aurait également refusé d'étendre son réseau pour permettre à l'armée ukrainienne de s'en servir lors d'incursions en territoire russe, afin selon lui d'éviter "une escalade du conflit".
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