Guerre en Ukraine : l'UE s'accorde pour plafonner certaines importations ukrainiennes, dont la volaille et le maïs

Les Etats membres et le Parlement européen se sont entendus pour limiter les importations d'œufs, de volailles, de sucre, d'avoine, de maïs et de miel exemptées de droits de douane.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un agriculteur sème de l'avoine dans la région de Kiev, le 14 avril 2022. (GENYA SAVILOV / AFP)

Une décision pour répondre à la colère des agriculteurs européens. Les Etats de l'Union européenne et le Parlement européen se sont entendus, mercredi 20 mars, pour plafonner certaines importations agricoles ukrainiennes exemptées de droits de douane (œufs, volailles, sucre, avoine, maïs et miel).

L'accord reconduit pour un an, à partir de juin, l'exemption de droits de douane accordée depuis 2022 à l'Ukraine dans le contexte de la guerre, mais en l'assortissant de "mécanismes de sauvegarde" ciblant des produits "particulièrement sensibles", dont certaines céréales mais pas le blé et l'orge comme le réclamaient les eurodéputés.

Des avancées "pas suffisantes", selon la France

Le texte "prévoit un frein d'urgence pour la volaille, les œufs et le sucre", ainsi que "l'avoine, le maïs, les gruaux [préparation de grains dégermés] et le miel", précise le Parlement européen. Les importations dédouanées de ces produits seront de facto plafonnées aux niveaux moyens importés par l'UE en 2022 et 2023, niveaux au-delà desquels des droits de douane seront automatiquement réimposés. L'accord doit encore être entériné formellement par les Vingt-Sept et les eurodéputés avant une entrée en vigueur le 6 juin.

"Il y a un certain nombre d'avancées, mais elles ne sont pas suffisantes (...) il y a un sujet sur le blé", a regretté mercredi sur franceinfo le ministre de l'Agriculture français, Marc Fesneau, assurant que "le travail va se poursuivre [car] on n'est pas au final". "Sans changement de l'année de référence et sans inclusion directe du blé, [l'accord] ne répond pas aux préoccupations des producteurs et reste donc inacceptable", estime pour sa part Christiane Lambert, dirigeante du Copa-Cogeca, l'organisation des syndicats agricoles majoritaires européens.

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