Guerre en Ukraine : la nouvelle coalition pour l'artillerie à longue portée est "d'abord un message pour Poutine", souligne un ancien officier
Dans le cadre du "format Ramstein", le groupe de contact des Alliés sur la défense de l'Ukraine, le chancelier allemand Olaf Scholz a annoncé, vendredi 15 mars, la création d'une "nouvelle coalition de capacités pour l'artillerie à longue portée". Une annonce faite depuis Berlin (Allemagne) en présence du président français Emmanuel Macron et du Premier ministre polonais Donald Tusk.
"Quand on parle d'artillerie à moyenne et longue portée, c'est tout ce qui va au-delà d'un simple obus d'artillerie. Donc en général, ce sont des roquettes guidées et des missiles", explique Guillaume Ancel, ancien officier et écrivain, dans le 19/20 info, vendredi 15 mars. L'ancien officier ajoute que la question qui se pose à présent est de savoir si les Allemands vont enfin accepter de livrer des missiles Taurus, ce à quoi Olaf Scholz est, pour le moment, tout à fait réticent.
"Montrer que cette fois, on jouait le consensus"
Avec l'annonce de cette nouvelle coalition, les trois dirigeants "ont essayé de montrer que cette fois, on jouait le consensus", estime Guillaume Ancel. "C'est d'abord un message pour Poutine. On imagine bien que Poutine se régalait des dissensions européennes à la suite des différentes interventions du président Macron", analyse l'ancien officier.
Évoquant une Pologne "qui s'arme actuellement très fort à cause de l'Ukraine", une Allemagne "qui a décidé d'investir 100 milliards d'euros sur sa défense", et une France qui a "souvent de grandes idées, mais pas forcément de grands moyens", Guillaume Ancel ajoute : "Je trouve que c'est assez intéressant de faire un groupe avec les trois pour se dire qu'en fait, les seuls qui ont les moyens de dissuader Poutine de nous menacer, c'est l'Europe."
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.