Guerre en Ukraine : le défi titanesque du déminage
La menace est invisible, mais toujours présente, des mois après le départ des soldats russes de Kharkiv (Ukraine). Les démineurs progressent prudemment, à l’écoute du signal émis par les détecteurs de métaux. En cas de suspicion, il faut creuser, le moment le plus dangereux, celui où la mine peut exploser. Là, c’est un morceau de ferraille. "On travaille aussi beaucoup avec les yeux, car il y a des mines en forme de feuilles", indique un démineur. Les combattants russes ont miné tous les abords de leur position. Au pieds des tranchées, la tâche est titanesque.
"Ils ne les disposaient pas à la main"
Tout doit être passé au peigne fin. Les champs, les routes, les maisons, les immeubles et même les cimetières. "Les Russes ont semé les mines de plusieurs façons. En tirant des missiles Grad ou en les jetant des hélicoptères. Ils ne les disposaient pas à la main", explique le démineur. Dans ce village défiguré par la guerre, il reste beaucoup de munitions non explosées. Les habitants ont fait appel à Maxime, qui travaille pour l’ONG américaine Halo, la plus grande spécialiste au niveau mondial. "Poser le pied ici, c’est déjà un risque. Il n’y a que les fous qui n’ont pas peur", aime dire celui qui accroche les panneaux rouges avec la tête de mort.
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