Guerre en Ukraine : le pont de Crimée, symbole d'une puissance russe qui s'effrite
Mis à feu par un camion explosif, l'axe reliant la Russie et la Crimée, inauguré par Vladimir Poutine en 2018, se veut être l'un des reflets de la supériorité russe sur l'Ukraine. Une hégémonie de plus en plus mise à mal au fil des défaites militaires.
Plus qu'un pont c'est un symbole de la domination russe sur l'Ukraine. 19 km qui enjambent la mer Noire, formant la seule connexion entre la Russie et la péninsule de Crimée. Une infrastructure d'une importance cruciale pour les Russes, notamment en temps de guerre. Pour les Ukrainiens, c'était donc une cible à abattre en priorité selon Jean-Paul Paloméros, ancien Chef d’Etat-Major de l’armée de l’air : "Il y a plusieurs milliers de véhicules qui passent sur ce pont. Il y a la partie routière et la partie ferrée, donc il y a des convois de carburant et autres. Tout ce qui constitue le nerf de la guerre, c'est-à-dire la logistique, aujourd'hui passe par ce pont".
Nouveau revers pour Moscou
Vladimir Poutine a décidé sa construction en 2014, juste après l'annexion de la Crimée. Il a fallu près de 3 milliards d'euros et deux ans de travaux à marche forcée pour faire émerger cet ouvrage, doté d'une partie ferroviaire et d'une partie routière. A sa mise en service en 2018, le président russe a fait le déplacement pour l'inaugurer en grande pompe. Avec un art consommé de la mise en scène, il a même pris le volant d'un camion pour faire la première traversée. Le pont de Crimée, symbole de la puissance russe, est aujourd'hui endommagé. Un nouveau coup dur pour Moscou, sur fond de défaites militaires qui s'accumulent.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.