Guerre en Ukraine : les conséquences de la destruction du barrage
Depuis l’aube, mardi 6 juin, les flots se déversent dans la vallée et inondent les communes qui longent le Dniepr après la destruction du barrage hydroélectrique de Kakhovka. "Ce matin, la brèche faisait environ 250 mètres de large. Cet après-midi, elle s’est élargie à 400 mètres", explique le journaliste Nicolas Chateauneuf, présent sur le plateau du 20 Heures ce mardi. Ce débit correspond à plus de six fois celui des chutes du Niagara. Ce barrage, construit par les Soviétiques, avait été installé pour contrôler le fleuve.
17 000 personnes à évacuer côté ukrainien
Pont routier, il permettait aussi d’alimenter 160 000 foyers grâce à sa centrale hydroélectrique. Le barrage a également permis de créer un gigantesque réservoir d’eau, équivalent à 18 fois le lac d’Annecy. Mais surtout, "c’était un des rares ponts encore opérationnels entre la rive nord, sous contrôle ukrainien et la rive sud sous contrôle russe", rapporte le journaliste. Côté ukrainien, le port et le littoral de Kherson vont être touchés par ces eaux, alors que les Ukrainiens évoquent 17 000 personnes à évacuer de leur côté. "La rive sud occupée par les Russes est plus plate et devrait subir un peu plus de dégâts. Quant aux impacts sur la faune et la flore, ils sont absolument gigantesques", conclut Nicolas Chateauneuf.
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