Guerre en Ukraine : nouvelles attaques sur Kharkiv après la frappe meurtrière à Belgorod
Une riposte immédiate. La Russie a lancé, dimanche 31 décembre à l'aube, de nouvelles attaques contre l'Ukraine, au lendemain de la frappe imputée à Kiev dans la ville russe de Belgorod et à laquelle Moscou a promis une riposte. Plusieurs drones "Shahed" de fabrication iranienne ont visé dans la nuit de samedi à dimanche la ville de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, selon les autorités locales.
"A la suite de l'attaque nocturne des drones russes sur Kharkiv, des bâtiments du centre-ville ont été endommagés. Il ne s'agit pas d'installations militaires, mais de cafés, d'immeubles résidentiels et de bureaux", a écrit sur Telegram le maire de la ville, Ihor Terekhov, sans faire état de victimes. "A la veille du Nouvel An, les Russes veulent intimider notre ville, mais nous n'avons pas peur." L'Ukraine affirme par ailleurs avoir abattu 21 des 49 drones lancés vers son territoire dans la nuit, ajoutant que six missiles guidés avaient aussi visé la ville de Kharkiv.
"Un acte de terrorisme délibéré", selon Moscou
Le ministère de la Défense russe a affirmé de son côté avoir frappé "des centres de décision et des installations militaires" à Kharkiv, en représailles de l'attaque sans précédent sur la ville russe de Belgorod, qui a fait 21 morts et environ 110 blessés. Il s'agit de l'attaque la plus meurtrière pour les civils en Russie depuis le début du conflit en février 2022, et le ministère de la Défense russe avait assuré qu'elle ne resterait pas "impunie". L'Ukraine mène régulièrement des frappes en Russie, notamment dans les régions les plus proches de son territoire, mais leur bilan est généralement bien moins élevé.
Lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité de l'ONU à New York, Moscou a accusé Kiev d'avoir commis "un acte de terrorisme délibéré" et d'avoir "utilisé des armes à sous-munitions". C'est "une attaque aveugle et délibérée contre une cible civile", a déclaré l'ambassadeur russe auprès des Nations unies, Vassili Nebenzia, accusant Kiev d'avoir visé un centre sportif, une patinoire et une université. Les alliés de l'Ukraine ont répliqué que la responsabilité de la guerre revenait au président russe Vladimir Poutine.
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