Guerre en Ukraine : "On a du pain seulement grâce à eux", comment les ONG et les associations tentent d'aider la population
Depuis le début du conflit, le monde associatif ukrainien se réorganise pour subvenir aux besoins de la population. C'est le cas de l'ONG de Katerina, qui livre de la nourriture aux civils.
Avant l'invasion russe, l’ONG créée par Katerina venait en aide aux anciennes combattantes pour qu’elles retrouvent une vie normale après la guerre. Mais elles sont toutes retournées au front. Alors Katerina met son énergie dans toute autre chose : livrer des repas chauds aux domiciles de ceux qui ne peuvent ou ne veulent pas sortir dehors.
L'approvisionnement est de plus en plus difficile en Ukraine. Notamment pour les personnes âgées ou les famille avec enfants en bas âge, craintives à l’idée de sortir dehors. "Nos chauffeurs travaillent comme des héros" estime Katerina. "Ils vont vers des points chauds et y mènent des opérations sécurisées pour les civils."
Teresa fait sa livraison, pour des voisins. Habituellement, cette professeure de chimie tient un autre rôle au sein de l'association :
"Je travaille 'au bar' : je prépare des cocktails Molotov."
Teresaà franceinfo
L'ONG alimente tous les jours des civils réfugiés dans des bunkers de l'ère soviétique. "Nos supermarchés tournent au ralenti. Les gens ont tout dévalisé. On a du pain seulement car l'association nous en a donné " témoigne Louba. Elle s'est installée avec sa famille dans un de ces bunkers. Ils sont 31, dont 9 enfants, et des animaux de compagnie, à vivre dans l'abri. "Il y a beaucoup de gens devant les supermarchés. On doit attendre une, deux, voire trois heures" explique Louba.
Tatiana est présentée comme la responsable du bunker. Elle y a apporté les chauffages d’appoint et le micro-ondes qui rendent la vie possible dans ce sous-sol froid. Elle raconte la peur des bombardements : "Nous avons peur de sortir, surtout quand on entend les sirènes. C'est une pression psychologique, on tremble de peur et on essaye de courir jusqu'à notre abri."
Ici plus personne ne travaille : les hommes ont pris les armes et les femmes qui étaient actives, dans la banque ou comme enseignantes, ne travaillent plus désormais.
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