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Guerre en Ukraine : "Tout était en flammes", témoignent des civils de Kiev après de nouvelles frappes russes

Alors que les délégations russe et ukrainienne doivent reprendre leurs pourparlers mardi, les frappes russes se multiplient à Kiev. 

Article rédigé par Franck Mathevon - Jérémy Tuil
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Les pompiers en intervention dans un immeuble de Kiev suite à une frappe russe, le 15 mars 2022. (ANDRE LUIS ALVES / ANADOLU AGENCY)

Les scènes se répètent dans la capitale de l’Ukraine depuis le début de l’invasion russe. Selon les sources ukrainiennes, Kiev, la capitale, a subi cinq frappes juste avant l’aube, mardi 15 mars. Les explosions ont touché des zones résidentielles similaires, composées de plusieurs immeubles. 

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Dans le nord de Kiev, l’impact a eu lieu au pied du bâtiment. Les dégâts sont majeurs, toutes les vitres ont été soufflées dans les quartiers, mais il n’y a que des blessés. Dans l’ouest, c’est un immeuble de quinze étages qui a été touché au niveau de la porte principale. La frappe a déclenché un énorme incendie qui a ravagé le bâtiment. Le bilan s’établit à deux morts et plusieurs blessés.

"À quatre heures du matin, j’ai entendu une énorme explosion, toutes les fenêtres ont explosé. On a tenté de sortir par la porte principale, mais c’était impossible : tout était en flammes."

Irina, habitante de Kiev

à franceinfo

Irina habite au septième étage de cette tour. "Les pompiers ont pu nous évacuer par l’échelle, débute-t-elle. Il n’y a qu’un homme qui est responsable de cela, un homme qui s’en prend aux civils et c’est le président de la fédération de Russie."   

À la recherche de saboteurs russes

Depuis quelques jours, les autorités ukrainiennes martèlent que ces frappes touchent des civils, parmi eux le député Alex Goncharenko. Ce dernier était sur la zone ouest touchée, mardi. "Vous pouvez regarder autour de vous, il y a deux écoles, une école maternelle et aucun objet militaire. C’est la terreur contre les civils, Vladimir Poutine veut faire peur aux Ukrainiens." 

Les frappes du jour expliquent sûrement en partie la mise en place d’un couvre-feu. Il sera effectif mardi soir 20 heures jusqu’à jeudi matin. Ce dernier pourrait aussi permettre aux forces de l’ordre d’identifier d’éventuels saboteurs russes présents en ville. Chose que craignent les forces ukrainiennes depuis le début de la guerre.  

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