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Guerre en Ukraine : un Breton fait 5 000 km en voiture pour aller chercher sa compagne ukrainienne à la frontière polonaise

Christophe Dolo raconte : "j'ai pas trop réfléchi, j'ai roulé, roulé, j'ai dormi une heure et demie en Allemagne et je suis reparti direction la frontière ukraino-polonaise".

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Les files de voitures qui attendent à la frontière (ici ukraino-hongroise) pour fuir l'invasion russe en Ukraine.  (ATTILA KISBENEDEK / AFP)

Un Breton de 45 ans a roulé près de 5 000 km pour aller chercher sa compagne ukrainienne et ses enfants, réfugiés à la frontière polonaise, rapporte ce mercredi France Bleu Armorique, au 7e jour de l'offensive russe en Ukraine.

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Christophe Dolo, infirmier à Missiriac, dans le Morbihan, a sauté dans sa voiture dès l'entrée des troupes russes en Ukraine pour aller chercher sa compagne, Nataliia, 43 ans, et ses deux enfants. "Mon employeur, l'Alliance française, m'a conseillé de partir", raconte Nataliia à France Bleu Armorique. "J'ai lu une information qui disait qu'à la frontière il y avait déjà beaucoup de voitures alors j'ai décidé de ne pas attendre". Nataliia part avec ses deux enfants, "avec juste un petit sac à dos", et laisse derrière sa mère de 70 ans, "qui refuse de partir", sa soeur, son appartement, son chat, ses amis.

"Je suis arrivé fatigué, mais serein"

Christophe raconte qu'il ne travaillait pas le 24 février : "j'ai pas trop réfléchi, j'ai roulé, roulé, j'ai dormi une heure et demie en Allemagne et je suis reparti direction la frontière ukraino-polonaise". L'infirmier emporte deux jerrycans quand il apprend que "les stations sont toutes prises d'assaut ou fermées". Nataliia, elle, explique qu'elle a marché "dans le froid sur 13 km avec les enfants, ça a duré trois heures de nuit, et puis on a attendu toute la journée pour passer la frontière".

La mère de famille et ses deux enfants de 11 et 19 ans ont finalement été pris en charge par les bénévoles polonais. "Quand elle m'a dit via Messenger qu'elle avait réussi à passer, j'étais soulagé, se souvient Christophe. Elle m'a rappelé peu de temps après pour me dire qu'elle avait trouvé un hôtel dans une ville pas très loin de la frontière. Je suis arrivé fatigué, mais serein".

Le voyage retour est plus simple : "On s'est arrêté dormir chez des amis au Luxembourg qui nous ont donné des vêtements et des affaires". Depuis dimanche, c'est une nouvelle vie qui s'organise, dit Nataliia : "je suis un peu perdue mais avec le temps ça va aller", même si ses enfants ne parlent pas français. "Je leur traduis beaucoup de choses", souffle la mère de famille. Nataliia espère désormais un nouveau statut pour pouvoir scolariser ses enfants en Bretagne, à Missiriac. Pour l'instant, tous trois sont considérés comme touristes, grâce à leur passeport.

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