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Guerre en Ukraine : Vladimir Poutine "ne menace personne", "il avertit", selon le porte-parole de l’ambassade de Russie en France

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Article rédigé par franceinfo
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Le chef de l'État russe s'est dit prêt mercredi à utiliser "tous les moyens" dans son arsenal face à l'Occident. Mais selon Alexander Makogonov, il n'y a pas de "référence" à l'arme nucléaire.

Vladimir Poutine "ne menace personne", "il avertit", "c'est la différence", assure , porte-parole de l’ambassade de Russie en France, jeudi 22 septembre sur franceinfo. Mercredi, dans une allocution télévisée, le chef de l'État russe s'est dit prêt à utiliser "tous les moyens" dans son arsenal face à l'Occident qu'il accuse de vouloir "détruire" la Russie, précisant que "ce n'est pas du bluff". Le chef du Kremlin a également annoncé la mobilisation de 300 000 soldats supplémentaires dans le cadre du conflit en Ukraine.

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À la question "parle-t-il de l'arme nucléaire ?", Alexander Makogonov appelle à "distinguer les menaces des avertissements". Selon lui, Vladimir Poutine "avertit que la Russie à tous les moyens pour riposter à tout genre de menace ou d'attaque contre son peuple et son territoire". Le porte-parole de l’ambassade de Russie dénonce, par ailleurs, les menaces "des dirigeants occidentaux", leurs "jeux de mots" sur la menace nucléaire et leurs "clins d'œil" pour rappeler qu'ils "ont des possibilités de punir la Russie". "Mais est-ce-que vous avez entendu le président Poutine parler de la guerre nucléaire ? Il n'a pas évoqué le terme", affirme Alexander Makogonov.

"L'Ukraine joue avec les chiffres"

Concernant le recul militaire russe en Ukraine, le porte-parole de l'ambassade de Russie évoque "un recul tactique", dénonçant la propagande de désinformation de l'Ukraine. "L'Ukraine joue avec les chiffres mais personne ne sait à quel point ces chiffres sont exacts", réagit-il, alors que Kiev dit avoir repris "6 000 km2" de territoires aux forces russes. "Ça ne veut pas dire que tout est perdu", estime Alexander Makogonov, niant toute "débâcle russe".

Alors que les forces pro-russes ont annoncé la tenue de référendums d'annexion dans quatre régions d'Ukraine - Lougansk, Donetsk, Kherson et Zaporijjia - Alexander Makogonov assure que "la Russie prendra des décisions en fonction de la volonté des gens de ces régions". "Historiquement, ces terres sont russes, les habitants sont russes ethnique, ils parlent russes, leur langue maternelle c'est le russe, ils veulent rejoindre la famille russe, ils en rêvent", insiste-t-il.

Des réservistes qui "réagissent" "avec émotion"

Mercredi, les prix des vols en aller simple au départ de la Russie se sont envolés après l'annonce par Vladimir Poutine du rappel immédiat de 300 000 réservistes. "Il s'agit de jeunes, des étudiants", avance Alexander Makogonov, "qui n'ont pas bien écouté le message du président", car "il ne sont pas soumis aux mesures de mobilisation". "Fuir ? Je ne sais pas pourquoi ces gens réagissent avec tant d'émotion", poursuit-il. Lui assure qu'il n'ira pas combattre car il "a déjà son combat ici, sur la ligne de front médiatique".

Enfin, concernant les manifestations anti-mobilisation qui ont eu lieu en Russie, mercredi, et l'arrestation de plus de 1 300 personnes, Alexander Makogonov évoque des "manifestations avec des poignées de personnes". Selon lui, "la grande majorité de la population soutient haut et fort les mesures" prises par Vladimir Poutine.

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