Interview d'Emmanuel Macron : "Le président fait peur" et souffle "sur les braises d’un potentiel conflit mondial à des fins électorales" selon les oppositions
"Le président fait peur", fustige jeudi 14 mars sur le réseau social X Jean-Luc Mélenchon après l'interview d'Emmanuel Macron aux 20 heures de TF1 et France 2 au sujet de la guerre en Ukraine. "Si on alimente la guerre, on finit par la faire soi-même. Ceux qui veulent la paix préparent la paix. Lui non", dénonce le leader de La France insoumise.
"Emmanuel Macron a eu tout faux ce soir, et tout faux sur un sujet extrêmement grave", fustige jeudi sur franceinfo Eric Coquerel, député insoumis de Seine-Saint-Denis et président de la commission des Finances à l'Assemblée nationale. D'après l'élu insoumis, il s'agissait d'"un Emmanuel Macron très très inquiétant". "Il y a une espèce d'insoutenable légèreté et une insoutenable irresponsabilité à la fois", analyse-t-il soulignant qu'on "ne peut pas manier du en même temps sur des questions aussi graves".
"On n'a toujours pas compris"
Sur X, le président des Républicains Eric Ciotti se questionne sur l'intérêt de cette intervention télévisée du chef de l'Etat alors que les différents partis politiques lancent leur campagne électorale en vue des élections européennes. "Veut-il faire la guerre à la Russie ou occuper l’espace politique en pleine campagne des européennes ?", interroge-t-il. "Soutenir l’Ukraine, oui. Souffler sur les braises d’un potentiel conflit mondial à des fins électorales, non", ajoute-t-il.
"Emmanuel Macron a eu ce soir une attitude qui allait dans le sens de la dramatisation, a réagi jeudi sur franceinfo le député Rassemblement national Laurent Jacobelli, porte-parole du RN. Il nous a expliqué grosso modo que les Russes étaient pratiquement aux portes de la France. Je crois qu'il exagère un tout petit peu." Selon Laurent Jacobelli, Emmanuel Macron est dans "l'incapacité de rassurer les Français, parce qu'il a maintenu ce discours ambigu qui est 'je veux y aller, mais je ne veux pas y aller'". Le député RN estime qu'après "40 minutes de discours" du chef de l'Etat, "on n'a toujours pas compris comment il prévoyait de régler le conflit russo-ukrainien, quelles étaient les actions concrètes qu'il comptait mettre en place". Laurent Jacobelli note "de vagues menaces, de vagues allusions au fait que l'on puisse quand même envoyer des troupes, et il a dit qu'il assumait, mais rien de très concret".
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