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L'entrée de l'Ukraine dans l'Otan "n'est pas le scénario le plus vraisemblable", juge Emmanuel Macron

Dans une interview accordée à plusieurs médias, le chef de l'Etat estime qu'intégrer Kiev à l'alliance militaire serait mal perçu par la Russie.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Le président français, Emmanuel Macron, lors d'un déjeuner de travail au palais royal de Jordanie, à Amman, le 21 décembre 2022. (LUDOVIC MARIN / SIPA)

Alors que Volodymyr Zelensky se rendait à Washington, Emmanuel Macron a livré sa vision du futur de la guerre en Ukraine dans un entretien au Monde (article pour les abonnés), au Washington Post et au quotidien libanais An-Nahar, publié mercredi 21 décembre dans la soirée. Il y exprime notamment ses doutes quant à la possibilité de voir l'Ukraine intégrer l'Otan, comme le souhaite Kiev.

"Ce n'est pas le scénario le plus vraisemblable", tranche Emmanuel Macron. Selon lui, une telle intégration "serait perçue par la Russie comme quelque chose de confrontationnel". Il plaide pour donner "des garanties de sécurité (...) robustes" à Kiev, mais qui ne passent pas forcément par l'alliance atlantique.

"Une stratégie de défense absolue de l'Ukraine"

Le président français ne renie pas non plus son discours sur les garanties qui devront selon lui être données à la Russie. "Ce n'est pas la priorité ; cela fait partie des choses qui viendront à terme", explique le président de la République, qui a été vivement critiqué sur ce point en Ukraine et dans l'est de l'Europe.

"Nous sommes sur une stratégie de défense absolue de l'Ukraine", affirme Emmanuel Macron. Mais "j'ai toujours été clair pour dire que je ne pensais pas que ce conflit puisse finir uniquement militairement", poursuit-il, soulignant ne pas croire "que la seule solution serait l'anéantissement d'une des deux parties". Le président français voit la guerre se terminer par "un nouveau texte qui doit bâtir un nouvel ordre" régional. Les Occidentaux devront y prendre part : "Je n'ai pas envie que ce soient les Chinois et les Turcs seuls qui négocient le jour d'après."

Pour l'heure, le chef de l'Etat ne croit pas que Moscou veuille discuter. "Ceux qui pensaient que les Russes étaient prêts au cessez-le-feu et à la paix ont pu voir qu'ils ne l'étaient pas. Ce que les Russes demandent depuis le début, c'est la reddition, pas la paix."

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